Meta: le métaverse de Facebook présenté par Mark Zuckerberg inquiète

"Métastase" d'un système pour Alexandria Ocasio-Cortez, le nouvel univers ne calme pas les inquiétudes autour des données privées.

RÉSEAUX SOCIAUX - Un futur pas forcément rassurant. Jeudi 28 octobre, Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, annonçait en grande pompe un changement attendu depuis plusieurs jours: son groupe change de nom, pour s’appeler Meta... et se tourne vers un avenir mélangeant réalité virtuelle et réalité augmentée pour proposer bien plus que le traditionnel réseau social.

Comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article, l’entreprise américaine veut désormais se tourner vers le “métaverse”. Cela désigne un véritable univers virtuel, dans lequel il sera possible de travailler, rencontrer des amis, jouer, aller à des concerts en ligne... les amateurs du jeu Fortnite, devenu peu à peu un métaverse, connaissent bien ces possibilités.

“Cancer de la démocratie”

L’annonce n’a pas fait que provoquer l’enthousiasme, loin s’en faut, de nombreux anonymes ou personnalités qualifiant le projet -et la présentation faite par Mark Zuckerberg- d’“effrayant” ou “dystopique”, à l’image du patron de Twitter Jack Dorsey.

Il faut dire que Facebook, dont l’histoire récente est constellée d’accusations allant de mise en danger des données privées jusqu’à l’influence sur des élections démocratiques, ne donne pas au projet la meilleure réputation.

Nombreux sont ainsi ceux qui voient dans ce projet futuriste, associant réalité virtuelle et augmentée, une nouvelle façon de récolter les données des utilisateurs, voire de les maintenir dans un état de dépendance vis-à-vis de la plateforme. La parlementaire américaine Alexandria Ocasio-Cortez a incarné cette défiance, qualifiant dans un tweet de “métastase d’un cancer pour la démocratie” le nouveau bébé de Mark Zuckerberg.

Pour d’autres, ce changement de nom est avant tout un écran de fumée. La marque Facebook ayant tant souffert ces dernières années, son PDG aurait jugé bon d’en changer le nom et l’identité visuelle. Comme le note le New York Times, certains ont ainsi fait le parallèle avec le cigarettier Philip Morris, renommé Altria Group en 2001, après une série de scandales sanitaires aux États-Unis.

À voir également sur Le HuffPost: La panne de Facebook n’a pas fait que des malheureux, la preuve

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

VIDÉO - La Minute de Mark Zuckerberg

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