"Il met notre pays en danger": Ruffin accuse Macron de faire "sécession avec la nation"

L'élu ne retient pas ses coups. Dans les colonnes de Libération, le député de la Somme est interrogé sur la réforme des retraites, dont les débats vont débuter ce lundi à l’Assemblée nationale, et sur les conséquences directes du texte sur la société française. Selon lui, la situation actuelle est un prolongement d’une "crise démocratique de longue durée, au moins depuis 2005."

"Les gens se disent: 'À quoi bon la démocratie?' Cette réforme aggrave la chose. Nous assistons, sous nos yeux, à un président de la République qui fait sécession avec la nation. Il met notre pays en danger", pointe-t-il.

Selon lui, la réforme des retraites est, pour Emmanuel Macron, "un marqueur de son pouvoir, sur les corps et sur le corps social."

"On a des hôpitaux en lambeaux, une école avec des hussards noirs de la République recrutés en job dating, une transformation écologique à opérer, et eux bloquent le pays pour 0,1 point de PIB ! C’est d’une nullité...", dénonce-t-il.

Le crucial article 7

Sur le fond de cette réforme, le député attend de pied ferme les débats afin d'aborder plusieurs points qui sont primordiaux à ses yeux. "Je souhaite que l’article 7 soit discuté. C’est le nœud, ce qui compte pour les gens. C’est le moment où nous allons pouvoir évoquer leur vie, confronter ça à la technocratie, où on va voir s’affronter la France des tableaux Excel et la France du réel", tacle-t-il.

Selon le quotidien, cet objet est celui qui précisément décale l’âge légal de 62 à 64 ans.

En ce qui concerne le nombre d'amendements, la France insoumise en a déposé 13.000, François Ruffin estime que cela "nous permet de gérer un peu le tempo, accélérer, ralentir, sinon, c’est eux qui ont la maîtrise du calendrier."

"D’autres modes de financement, notamment. Une hausse des cotisations patronales, comme le disait François Bayrou. La fin des exonérations sur les hauts salaires, comme le suggère le Conseil d’analyse économique. Mais la clé, c’est le partage de la valeur ajoutée", détaille-t-il enfin, lorsqu'il est interrogé sur le contenu des amendements.

Article original publié sur BFMTV.com