« La mesure contre l’abaya peut susciter plus de conflits qu’elle n’en résoudra »

Les épreuves du bac vont être repoussées au mois de juin.   - Credit:MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN
Les épreuves du bac vont être repoussées au mois de juin. - Credit:MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN

Report des épreuves de spécialité du bac en juin, interdiction de l'abaya, revalorisation des salaires… La rentrée arrive à grands pas et le gouvernement entend – à nouveau – réformer l'école. Après la grande interview donnée par Emmanuel Macron au Point, la semaine dernière, c'est le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, qui s'est exprimé pour donner la feuille de route de l'année à venir.

Mais si le soulagement domine chez les enseignants, qui demandaient de longue date le report des épreuves de spécialité du bac au mois de juin, ils restent mitigés, explique la professeure d'histoire-géographie Claire Guéville, secrétaire nationale du syndicat majoritaire Snes-FSU.

Le Point : Quel est votre sentiment global après les dernières annonces gouvernementales, notamment à propos du bac ?

Claire Guéville : Nous avons des éléments de satisfaction, mais il y a aussi des errements. Le report des épreuves de spécialité du bac en juin est essentiel. Cela va nous permettre de desserrer le calendrier et de retrouver du temps pour les apprentissages et de bien préparer les élèves. Une part de nos mobilisations a donc fini par payer. Nous sommes aussi satisfaits de voir que la préparation du bac de français a été réduite : passer de 20 à 16 textes à préparer participe à l'allègement des programmes que nous demandons. Ceux-ci restent pour le moment encore trop lourds, construits davantage pour satisfaire un programme politique que pour être réellement ap [...] Lire la suite