Messe du Pape à Marseille : pourquoi la présence d’Emmanuel Macron met la gauche et la droite en colère

La gauche dénonce quasiment d’une seule voix la participation d’Emmanuel Macron à la messe donnée par le Pape François ce samedi au Vélodrome.

POLITIQUE - Samedi, tous les yeux seront tournés vers lui. Le président de la République Emmanuel Macron a confirmé sa présence à l’office religieux donné par le Pape au stade Vélodrome de Marseille. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, si la gauche est vent debout contre cette décision, d’autres voix se font aussi entendre.

« Non monsieur le président. Ce n’est pas votre place d’aller à la messe du pape », a réagi sur X (ex-Twitter), le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui juge normal de « lui souhaiter la bienvenue à l’arrivée et même à son départ ». Mais « l’État laïque ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte. Pas de cérémonie religieuse pour un élu en France. C’est une condition de la concorde nationale et de l’unité du peuple républicain ! », a-t-il ajouté.

Pour la direction du PS, « qu’Emmanuel Macron assiste à la messe en tant que chef de l’État relève d’une manœuvre clientéliste insupportable ». Même réaction outrée du côté du PCF : « Ou il participe à toutes les cérémonies religieuses des différentes religions que nous avons dans notre pays, ou il participe à aucune, » a asséné Fabien Roussel au micro de France Info le 14 septembre.

Une voix s’élève à droite… pas pour la même raison

Si la droite s’est faite plus discrète sur le sujet, la voix d’Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, s’est élevée pour une tout autre raison : « De la part de quelqu’un qui a en ce moment comme projet un texte sur la fin de vie qui heurte les catholiques (...) Il y a une hypocrisie qui me dérange de la part du président de la République dans ce geste. »

Par ailleurs, l’avis des historiens diverge sur la question. Dans une tribune publiée mercredi dans Le Monde, l’universitaire Jean-Noël Jeanneney estime, lui, qu’« aucun précédent ne peut motiver l’entorse à la loi de 1905 que se prépare à commettre le président de la République. »

Interrogé sur cette polémique, le président Emmanuel Macron a de son côté défendu le 16 septembre sa décision d’assister à la messe que donnera le pape François, affirmant qu’il irait en tant que « président » d’un pays laïque mais pas en tant que « catholique ».

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