Merkel-Hollande au Parlement européen : une occasion manquée pour la presse d'outre-Rhin

Angela Merkel et François Hollande au Parlement européen, mercredi.

Au lendemain du discours à deux voix de la chancelière et du chef de l'Etat français à Strasbourg, les médias allemands regrettent l'absence d'une vision d'avenir.

Mercredi, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, François Hollande, ont lancé lors de leur intervention au Parlement européen un appel à l’unité pour faire face aux deux grandes crises traversées par l'Union européenne : l'afflux des réfugiés et la persistance de la crise économique. Voilà vingt-six ans que des chefs d'Etat français et allemand ne s'étaient pas retrouvés pour un discours politique à deux voix devant les eurodéputés. Le moment était donc hautement symbolique, comme au 22 novembre 1989, lorsque Helmut Kohl et François Mitterrand avaient donné leur vision de l'Europe. Le discours de mercredi était certes lui aussi symbolique. Mais il n'a pas suscité même enthousiasme politique. La plupart des grands médias allemands l'ont jugé plutôt décevant.

Aucun des présidents n’a eu un discours convaincant, estime en substance Spiegel Online. «La chancelière a choisi des termes clairs, elle a dit beaucoup des choses vraies, mais peu courageuses», note le plus grand site d’actu allemand. Pour ce média, c'est plutôt Guy Verhofstadt, l’ancien Premier ministre de la Belgique, qui a fait un discours passionné pour une nouvelle Europe. Et de citer l’ancien Premier ministre belge : «Si l’Euro disparaît, on aurait une confédération informelle de nations, économiquement faible, insignifiante dans le monde. Dans ce cas, ce sont les Américains et les Chinois qui vont nous imposer des standards économiques. Et c’est Poutine qui va décider entre la guerre et la stabilité en Europe».

La conclusion de Zeit Online est similaire. Pour le site de l'hebdomadaire Die Zeit, le discours de mercredi est caractérisé par un ton plus sombre qu'il y a vingt-six ans : «Au lieu du mot "espoir", employé par Mitterrand et Kohl, les discours (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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