Mercato: Aulas critique Textor sur le dossier Barcola

Mercato: Aulas critique Textor sur le dossier Barcola

Jean-Michel Aulas a "le cœur qui saigne". En pleine guerre des mots avec John Textor depuis une semaine, le président d'honneur de l'OL s'est confié à Téléfoot. Attristé par la situation sportive de son club de toujours, qu'il a dirigé pendant 36 ans, JMA a assisté de loin au mercato rhodanien et au départ de deux Gones. "Quand je vois que Castello Lukeba et Bradley Barcola s’en vont, surtout Bradley... C’est un espoir incroyable du club. Est-ce que je l’aurais vendu ? Non, jamais."

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"Des engagements n'ont pas été tenus"

Au cours de cet entretien, Jean-Michel Aulas a également fait le point sur le conflit financier qui l'oppose à John Textor. Les deux parties ont signé un "pacte de loyauté" le 8 mai dernier, lorsque le départ de JMA a été officialisé. Après avoir pris une société de communication pour l'accompagner en juin, multiplier les saillies sur les réseaux, puis dans les journaux et désormais devant les tribunaux, il ne peut - aux yeux de la gouvernance Textor - revendiquer les 10 millions d'euros de prime de départ et le rachat de près de 15 millions d'euros de ses actions. Dans ce pacte, un intérêt de retard de 7% est également mentionné.

Pourtant, l'ancien boss de l'OL voit les choses différemment. "Ça m’agace terriblement car il me semble être victime d’un certain nombre de choses dont je n’ai pas la responsabilité, rappelle-t-il. Je suis victime d’un non règlement de ce qui m’était dû, qui a entraîné une demande pour être réglée. Si on me dit qu’il faut attendre, bien sûr qu’on attendra. Il faut parler et échanger."

Aulas prêt à tout pour "aider"

Malgré la guerre des mots qui persiste avec John Textor, Jean-Michel Aulas veut que l'OL reste au centre du projet. "Les groupes de supporters ne veulent pas rentrer dans cette polémique d’investisseurs. Ce qui compte, c’est d’avoir la meilleure équipe possible. Quand je leur ai dit que le club allait être vendu, c’était pour avoir plus de moyens. On en est là, il y a des engagements qui n’ont pas été tenus. L’acquéreur a demandé à ce que je reste trois ans, ce n’est pas moi qui ait demandé. Je n’imaginais pas que six mois après la nomination, on me révoque sans préavis dans une soirée cauchemardesque qui restera gravée au fond de coeur longtemps. J’espère qu’ils ont tous les moyens et qu’ils vont nous aider à retrouver le plus haut niveau."

Le plus haut niveau, Lyon en est encore très loin. À la recherche d'une première victoire cette saison en championnat, les Gones accueillent le PSG au Groupama Stadium ce dimanche en clôture de la 4e journée de Ligue 1. Un sacré défi pour les hommes de Laurent Blanc. Dans cette saison, "les choses sont mal engagées" selon Jean-Michel Aulas, qui est prêt à se retrousser les manches pour venir en aide à son club de toujours. "Il faut que tout soit centré sur l’Olympique lyonnais. À cette condition-là, je suis persuadé que le redressement va arriver. Je suis président d’honneur. Si on me le demande, j’interviendrais. Si on me dit qu’il ne faut plus intervenir et être dans une chambre de bonne, je le ferais mais avec une plaie béante dans le cœur parce que je pense encore pouvoir apporter. Il n’y a aucune revanche, je suis devenu un vrai supporter."

Article original publié sur RMC Sport