Affaire Merah : Cinq ans, «le temps qu’il faut pour maîtriser les émotions»

A l’école Ohr Torah, à Toulouse, le 15 septembre.

A Toulouse, dans l’école juive où le terroriste a fait quatre victimes en 2012, la vie a difficilement repris son cours. Lundi s’ouvre le procès de son frère pour «complicité d’assassinats».

Près d’un olivier, au fond de la cour de l’école Ohr Torah («la lumière de la Torah» en hébreu), une imposante sculpture en forme d’arbre brille sous le soleil de septembre. Offerte par l’artiste Charles Stratos, l’œuvre inaugurée le 19 mars rend hommage aux familles des trois enfants et d’un professeur juifs, tués par Mohamed Merah le 19 mars 2012 au matin. Gravés dans le tronc en inox, leurs prénoms, Gabriel et Arieh, 3 et 6 ans, Jonathan Sandler, leur père, et Myriam, 8 ans, la fille du directeur de l’école, Jacob Monsonego. «Entre nous, nous l’appelons l’arbre de vie. Ses quatre fleurs suspendues aux branches nous rappellent qui ils étaient et pas ce qui s’est passé. Nous ne voulions surtout pas une plaque commémorative. C’est l’esprit qui nous anime», dit Laurent Raynaud, 40 ans, le directeur des études et professeur de technologie de l’établissement situé dans une rue pavillonnaire du quartier de Jolimont sur les hauteurs de Toulouse.

«Sidération»

Protégée par de hauts murs d’enceinte rehaussés de plaques d’acier et truffée de caméras de surveillance, cette école, qui est en fait un collège-lycée, a été rebaptisée, il y a quatre ans. Elle s’appelait Ozar Hatorah, «le trésor de la torah» en hébreu. Composée de plusieurs bâtiments dont celui de l’internat des garçons, elle semble vide et silencieuse ce vendredi, jour du shabbat. «Les cours s’arrêtent à midi. Les internes en profitent pour rentrer chez eux plus tôt», explique Laurent Raynaud. L’une des règles du collège d’enseignement judaïque sous contrat «où tous les élèves de la sixième à la terminale savent dès leur inscription qu’ils devront s’y conformer». Tout «comme l’obligation de participer à la tefilah [la prière en hébreu, ndlr] le matin de 8 heures à 8 h 30 dans la synagogue de l’école avant d’entrer en classe», (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Yachts, lingots et jets privés: la réforme de l’ISF agite la majorité
Beef Le rappeur Rohff devant la justice
Alstom : Le Maire plaide la fusion, les salariés grincent
Edouard Philippe, un Rocard sinon rien
Les députés LREM durcissent la loi antiterroriste