Mer rouge: Macron assure que Paris ne s'est pas joint aux frappes contre les Houthis pour éviter l'"escalade"
Paris a "décidé de ne pas se joindre" aux frappes de la coalition américano-britannique contre les Houthis au Yémen "pour éviter toute escalade" dans la région, a fait valoir mardi Emmanuel Macron, réitérant par ailleurs son appel à un cessez-le-feu à Gaza.
Washington et Londres ont bombardé des positions des Houthis au Yémen en fin de semaine dernière pour tenter de stopper leurs attaques en mer Rouge, qu'ils disent mener en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
La France a décidé de ne pas "se joindre" à ces "frappes préventives" contre les Houthis "parce que nous avons une posture qui cherche à éviter toute escalade", a dit le président français, estimant que le sujet n'était pas "militaire" mais "diplomatique".
Israël mis en garde
Emmanuel Macron a par ailleurs mis en garde Israël sur la poursuite d'opérations pas suffisamment ciblées à Gaza.
"Je le dis parce que c'est aussi l'intérêt sur le plan de la sécurité à long terme d'Israël et que poursuivre aujourd'hui les opérations telles qu'elles sont conduites, c'est prendre un risque dans la durée, compte tenu de ce que cela fait naître dans toute la région, pour la sécurité d'Israël même", a-t-il fait valoir.
"Donc, nous allons poursuivre les initiatives diplomatiques, les résolutions, les discussions pour appeler un cessez-le-feu et je vais poursuivre le contact bilatéral pour essayer de l'obtenir de manière très concrète", a dit Emmanuel Macron.
"C'est ça maintenant la priorité, car on le sait, c'est ce qui permettra d'aller au contact des populations, de les protéger", a-t-il ajouté.
Le chef de l'État a aussi annoncé l'organisation le 7 février d'un hommage aux victimes de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.
"Le 7 février prochain, au monument pour les victimes du terrorisme" situé sur l'esplanade des Invalides à Paris, "je rendrai hommage à ces victimes aux côtés de leurs proches, de leurs familles et de tous ceux qui voudront nous y rejoindre", a-t-il affirmé.
Emmanuel Macron a rappelé que la France avait "perdu 41 de ses enfants" dans ces attaques et qu'elle avait "encore trois otages" dans la bande de Gaza. "Nous nous battons pied à pied avec les autorités israéliennes, avec le Qatar, qui a un rôle décisif en la matière, avec plusieurs autres collègues pour les libérer".