Dans la mer Noire, l’“escalade” de la Russie, qui menace tous les navires en route vers l’Ukraine

Mettre fin à l’accord sur le transport du blé ukrainien lundi et bombarder dans la foulée Odessa et d’autres ports ukrainiens de la mer Noire n’a apparemment pas suffi à Moscou. Mercredi, le ministère de la Défense russe a prévenu dans un message diffusé sur l’application Telegram que “tous les navires naviguant dans les eaux de la mer Noire vers les ports ukrainiens seront considérés comme des transporteurs potentiels de fret militaire”.

“Bien que la déclaration ne dise pas de façon explicite comment la marine russe réagirait face à un navire à destination de l’Ukraine, elle dissuadera presque certainement la navigation commerciale”, précise The New York Times, qui constate par ailleurs que la menace “a fait monter en flèche les prix du blé” à la Bourse de Chicago.

Politico parle d’“escalade des tensions militaires” de la part de la Russie. Le site ajoute que, d’après la Maison-Blanche, Moscou aurait installé plus de mines près des ports et pourrait s’en prendre à des navires commerciaux. “Une réponse”, dit Politico, à la volonté de Volodymyr Zelensky de continuer à exporter du blé malgré la fin de l’accord.

Soixante mille tonnes de céréales auraient été détruites par les attaques de lundi et mardi. Le président ukrainien a d’ailleurs accusé les forces russes d’avoir “délibérément ciblé l’infrastructure de distribution de céréales”, note Le Temps, pour qui “Moscou joue avec le feu”.

De son côté, Vladimir Poutine considère que l’Occident se sert de cet accord pour faire du “chantage politique”. Die Welt signale que le leader russe “n’a pas exclu une reprise” de l’accord, “mais uniquement” à ses conditions.

Perte de rayonnement à l’international

El Mundo estime toutefois que la journée de mercredi a confirmé “la perte de poids international subie par Poutine depuis qu’il a lancé la guerre en Ukraine”. Il n’ira pas en Afrique du Sud pour un sommet des Brics le mois prochain, “de peur d’être arrêté en vertu du mandat d’arrêt émis contre lui par la Cour pénale internationale”.

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