Menus confessionnels, créneaux de piscine réservés... les préfets pourront se substituer aux maires

Emmanuel Macron prononce son discours sur les séparatismes, vendredi 2 octobre 2020, depuis Les Mureaux (Yvelines) - Ludovic Marin - Pool - AFP
Emmanuel Macron prononce son discours sur les séparatismes, vendredi 2 octobre 2020, depuis Les Mureaux (Yvelines) - Ludovic Marin - Pool - AFP

Emmanuel Macron livre ce vendredi quelques éléments qui figureront dans le projet de loi pour lutter contre les séparatismes, qui sera présenté le 9 décembre prochain en conseil des ministres. Afin de préserver "la neutralité des services publics", les préfets pourront se substituer aux maires dans certaines situations où "une carence républicaine" serait observée.

"Des élus parfois sous pression de groupes ou de communautés ont pu envisager, peuvent envisager, de proposer des menus confessionnels à la cantine. Nous avons sur ce sujet des cas dans des départements comme en Seine-Saint-Denis ou en Normandie. D'autres élus excluent ou projettent d'exclure les hommes ou les femmes de certains créneaux d'accès à la piscine", vise le président de la République.

"Une fois la loi votée", prévient le chef de l'Etat depuis Les Mureaux dans les Yvelines, les préfets pourront suspendre les actes municipaux qui prévoiraient ce type de situation. "Et si sa décision n'était pas appliquée, se substituer à l'autorité locale avec l'accord du juge", poursuit encore Emmanuel Macron.

Le président de la République voit en cette disposition une "mesure de protection de la neutralité des services publics" , mais aussi "une mesure de maintien de l'ordre public". "C'est aussi dans certaines situations ce qui peut permettre de protéger nos élus", conclut le chef de l'Etat sur ce sujet, assurant ne pas "sous-estimer" la pression que certains élus pourraient subir au quotidien.

Article original publié sur BFMTV.com