Le “mentorat inversé” : quand les jeunes aident leurs collègues seniors

Il est assez courant que les entreprises attribuent aux nouveaux venus, généralement fraîchement diplômés, des mentors plus âgés pour les aider à s’adapter. L’inverse se pratique de plus en plus, note la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Cela permet aux plus jeunes d’aider leurs aînés avec les technologies qu’ils ne maîtrisent pas, des réseaux sociaux au cloud, mais aussi de leur faire comprendre les enjeux importants pour leur génération, à la fois dans le monde du travail et en tant que consommateurs. Ce “mentorat inversé” devient ainsi une clé pour améliorer la productivité, affiner la stratégie et renforcer la cohésion. Pour Volker Schulte, professeur de leadership, de ressources humaines et de gestion de la santé à l’Université des sciences appliquées du nord-ouest de la Suisse, ce type d’initiative est particulièrement bienvenu dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre :

Aujourd’hui, vous ne pouvez pas vous priver d’employer des méthodes participatives et d’autoapprentissage, sinon vous perdrez vos meilleurs éléments.”

S’il est de plus en plus utilisé, le “mentorat inversé” n’est pas nouveau. General Electric l’avait mis en place dès les années 1990 afin de familiariser ses cadres aux nouveaux outils informatiques. “Ensuite, certaines grandes entreprises ont introduit le mentorat inversé : par exemple Allianz, Bosch Rexroth, Lufthansa, IBM, Merck, Volkswagen UK, Procter & Gamble, PWC China et Deutsche Telekom”, précise le quotidien allemand, qui souligne cependant qu’il n’existe que quelques études sérieuses sur ce dispositif.

Pourtant, tous sont convaincus que cela permet de “transmettre des connaissances et combler le ‘fossé technique’ entre les générations, de faire ressortir les talents des différentes générations dans une entreprise, de réduire les conflits entre les anciens et les jeunes, d’améliorer le leadership et la culture d’entreprise, d’augmenter l’engagement, la performance et la confiance en soi des employés, de casser les méthodes de formation traditionnelles et de favoriser l’apprentissage collaboratif”. Il serait absurde de s’en priver.

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