Yahoo Actualités Menton: 200 à 300 migrants sont interpellés quotidiennement, un chiffre en hausse de 20%
Les autorités françaises redoutent une vague migratoire en France après l'arrivée de nombreux migrants à Lampedusa en Italie. Un point fait particulièrement l'objet de tension, Menton, dans les Alpes-Maritimes, à la frontière franco-italienne.
S'il n'est "pas question" d'accueillir de migrants en France et à Menton, comme l'a appuyé le ministre de l'Intérieur, la ville fait tout de même office de point de passage. Les personnes y sont reçues et, en l'absence de titre de séjour, renvoyées vers l'Italie.
Sur cet axe frontalier, 200 à 300 migrants sont interpellés chaque jour, soit 32.000 interpellations depuis janvier, 20% de plus que l'an passé sur la même période selon Emmanuelle Joubert, la directrice départementale de la Police aux frontières des Alpes-Maritimes.
Celle-ci constate même un "phénomène de doublement" sur les cas de mineurs non-accompagnés. "On en a eu presque 5000 cette année, ce qui est le double de 2022", a-t-elle expliqué vendredi.
Effectifs et moyens renforcés
Depuis quelques mois déjà, soit avant que la crise n'éclate sur l'île italienne, les contrôles aux frontières ont été renforcés. Ce sont 200 personnes qui ont été envoyées à Menton, pour un total de 500 policiers et gendarmes. Par ailleurs, le nombre de militaires sur place dans le cadre de l'opération sentinelle a été doublé.
Une hausse du nombre de personnes effectuant des contrôles qui peut partiellement expliquer la hausse du nombre d'interpellation.
Outre les moyens humains, des moyens matériels ont également été mis entre les mains des forces de l'ordre, dont des drones. Éric, le responsable du matériel à la Police aux frontières vante du matériel pratique et discret:
"Au niveau des caméras, elles sont thermiques et réglables. En fait, l'objectif est d'être le plus discret possible. Voici pourquoi les drones sont aussi silencieux, comme ça, la mission se déroule à la perfection".
Par ailleurs, la préfecture des Alpes-Maritimes a mis à disposition un terrain dédié à la prise en charge des migrants. Un lieu permettant d'augmenter temporairement les capacités du local de police pour les étrangers en situation irrégulière interpellés, avant leur remise aux autorités italiennes.
