"Menteur", "méprisant", "hors-sol": après son interview, la gauche fustige Emmanuel Macron

"Arrogant", "hors-sol", "méprisant". Les élus de gauche ont vivement dénoncé les propos d'Emmanuel Macron, interrogé ce mercredi sur sa réforme des retraites qu'il a qualifiée de "nécessaire".

A commencer par les insoumis qui ont rapidement réagi sur les réseaux sociaux aux paroles du président. La cheffe des députés La France Insoumise à l'Assemblée nationale Mathilde Panot a jugé le président "hors-sol, arrogant, menteur, irresponsable".

"Il n'avait pourtant que 4 mots à prononcer: je retire ma réforme. Bravo à celles et ceux qui ont enduré ces 30 minutes de vide absolu", a encore écrit Mathilde Panot sur Twitter.

Une stratégie "du chaos"

Jean-Luc Mélenchon a lui aussi dénoncé les "traditionnelles marques de mépris" et "l'arrogance" d'Emmanuel Macron, quand François Ruffin a accusé le président de "mener une stratégie du chaos".

"Il arrive à faire l'union de François Ruffin, Laurent Berger, Charles de Courson et Léna Situations, tous ces gens-là sont d'accord pour dire que cette réforme on n'en veut pas. A la place d'avoir des interlocuteurs responsables, comme les syndicats, il les humilie, il les néglige, ça produit des débordements, je pense que c'est un choix du président de la République", a estimé le député LFI de la Somme sur notre antenne.

"Macron vide le jerrican sur un brasier qu'il avait déjà allumé"

Même son de cloche du côté des socialistes, et notamment du premier secrétaire du parti Olivier Faure qui estime que le chef de l'Etat "ne comprend pas les Français" qu'il présente, selon lui, comme "des paresseux drogués aux aides publiques".

"Macron vide le jerrican sur un brasier qu'il avait déjà allumé", a-t-il martelé sur Twitter.

Le chef des députés du PS Boris Vallaud voit quant à lui un côté "Sarkozy sur la forme", "Fillon sur le fond", et "Pasqua sur le maintien de l'ordre", faisant ainsi référence au style médiatique d'Emmanuel Macron, à sa défense de la réforme des retraites et au maintien de l'ordre contesté des mobilisations spontanées contre celle-ci ces derniers jours.

Marine Tondelier "glacée" après les propos du président

Marine Tondelier, la secrétaire nationale du parti Europe Ecologie-Les Verts, s'est dite "glacée" par "la démonstration d'autosatisfaction du président", qualifiant aussi ses propos de "méprisants" et "offensants".

La députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau a quant à elle condamné "l'irresponsabilité" de cette prise de parole.

Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de voir la réforme des retraites entrer en vigueur d'ici la fin de l'année et a défendu le caractère "nécessaire" de celle-ci, tout en assurant que "ce n'est pas un plaisir" de la faire.

Article original publié sur BFMTV.com