Menaces de l’Iran contre Israël : Les craintes de Joe Biden après l’attaque du Hezbollah libanais

INTERNATIONAL - Sur le qui-vive. Le Hezbollah libanais a lancé, ce vendredi 12 avril au soir, des salves de roquettes vers le nord israélien, alimentant encore un peu plus les craintes d’une attaque directe de Téhéran contre Israël. Inquiet, le président américain Joe Biden a invité l’Iran à ne pas allumer la mèche de l’embrasement au Proche-Orient.

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Depuis des frappes le 1er avril sur le consulat iranien à Damas, en Syrie, attribuées à l’armée israélienne, la pression de représailles iraniennes à l’encontre de l’État hébreu n’a fait que s’intensifier. D’autant plus que cette offensive avait fait 16 morts, selon une ONG, dont deux généraux des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique d’Iran.

Restées jusqu’ici au stade de l’intimidation, depuis quelques jours, les menaces du guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, semblent proches d’être mises à exécution. Tant et si bien qu’Israël a mis en garde ce samedi midi : l’Iran « subira les conséquences » d’une escalade qu’il déclencherait.

• Riposte du Hezbollah

Premier avertissement vendredi soir, le Hezbollah libanais, l’un des bras armé de l’Iran, a revendiqué une attaque de roquettes sur les positions israéliennes.

Les combattants du Hezbollah ont attaqué « des positions d’artillerie ennemies (...) avec des dizaines de roquettes de type Katioucha », a indiqué le mouvement dans un communiqué, ajoutant qu’il s’agissait « d’une réponse aux attaques de l’ennemi contre (...) des villages du sud et des maisons civiles ».

L’armée israélienne a indiqué de son côté qu’« environ 40 tirs ont été détectés en provenance du territoire libanais, dont certains ont été interceptés ». « Aucun blessé n’a été signalé », a précisé l’armée, ajoutant qu’elle avait auparavant intercepté deux « drones explosifs du Hezbollah ».

• Le message de Joe Biden à l’Iran

Dans la foulée de cette offensive du Hezbollah, Joe Biden a dit qu’il s’attendait à ce que l’Iran passe « bientôt » à l’action, en réponse à une question sur les menaces contre Israël.

« Ne le faites pas ! », a-t-il réclamé à l’adresse de Téhéran, avant de déclarer dans une volonté de décourager l’Iran à passer à l’action : « Nous aiderons Israël à se défendre et l’Iran échouera ».

Les États-Unis ont par ailleurs annoncé vendredi l’envoi de renforts au Moyen-Orient alors qu’Israël est en alerte face à une possible attaque iranienne.

Autre signe des tensions, la compagnie aérienne allemande Lufthansa et sa filiale autrichienne Austrian Airlines ont annoncé vendredi la suspension de leurs vols de et vers Téhéran jusqu’au jeudi 18 avril, et ne plus emprunter l’espace aérien iranien. Même décision prise quelques heures plus tard par Qantas, la grande compagnie australienne.

• Explosion d’une voiture piégée à Damas

Dans un contexte de tensions régionales exacerbées, une voiture piégée a explosé ce samedi matin dans un quartier central de Damas abritant des ambassades, sans faire de victimes, a affirmé un média d’État syrien en citant une source policière.

« L’explosion entendue il y a peu dans le quartier de Mazzeh est due à la détonation d’un engin explosif dans une voiture sur la place al-Houda », a rapporté l’agence de presse officielle syrienne Sana. Ce quartier huppé abrite le consulat et l’ambassade d’Iran ainsi que d’autres missions étrangères.

• Un navire lié à Israël saisi par l’Iran

À la mi-journée ce samedi, l’agence de presse iranienne Irna a annoncé que la branche maritime des Gardiens de la révolution avait saisi un porte-conteneurs lié à Israël dans le Golfe persique, au large des Émirats arabes unis.

« Un porte-conteneurs baptisé MCS Aries a été saisi par les forces spéciales maritimes » au cours « d’une opération menée avec un hélicoptère près du détroit d’Ormuz », a indiqué l’agence, précisant que le navire « battant pavillon portugais et géré par la société Zodiac, qui appartient au capitaliste sioniste Eyal Ofer », était en train d’être « dirigé vers les eaux territoriales » de l’Iran.

« Cette méthode d’abordage lors de la saisie de navires dans le détroit » avait déjà été utilisée auparavant par les troupes de Téhéran, a fait savoir la société de sécurité britannique Ambrey, qui avait indiqué plus tôt dans la journée avoir « observé des images fixes montrant au moins trois individus sautant rapidement d’un hélicoptère sur ce qui semblait être un porte-conteneurs ».

Les rebelles yéménites Houthis, qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, ont mené des dizaines d’attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden contre des navires marchands depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre et l’implacable réplique israélienne qui a suivi, perturbant ainsi le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.

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