Menaces au juge Gentil : les sarkozystes pointés du doigt

Elisabeth Guigou

Élisabeth Guigou, ex-garde des Sceaux (PS), interrogée jeudi 28 mars sur les menaces de mort proférées contre le juge Jean-Michel Gentil, a parlé de "responsabilité des amis de Nicolas Sarkozy".

Sur Radio Classique et Public Sénat, la députée a parlé d'un "climat terrible", après la lettre de menaces reçue au parquet de Bordeaux et visant notamment le juge d'instruction qui a mis en examen l'ancien chef de l'Etat pour "abus de faiblesse".

"J'observe quand même qu'il y a une responsabilité des amis de Monsieur Nicolas Sarkozy là-dessus", a-t-elle dit.

"Je condamne ce déchaînement verbal contre un juge et l'institution judiciaire, c'est très mauvais pour la démocratie", a lancé la présidente de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée.

"Escalade"

"On matraque comme ça, par les mots un magistrat qui fait son travail - bien ou mal, la chambre de l'instruction décidera", a observé Élisabeth Guigou.

"M. Sarkozy a les moyens du droit", "on n'est pas dans un système judiciaire en France où on vit sur les humeurs d'un magistrat isolé", a argumenté l'élue de Seine-Saint-Denis.

De son côté, le PCF a lui aussi lié les menaces contre le juge Gentil et la "mise en cause publique" de la justice par des proches de Nicolas Sarkozy.

"Quand certains responsables de premier plan de l'UMP s'autorisent des propos injurieux et outranciers visant le juge, quand la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy assume une mise en cause publique de l'impartialité de la justice, comment ne pas établir un lien entre cette escalade dans l'opération de déstabilisation du juge gentil et les menaces de mort visant les magistrats ?", demande dans un communiqué Olivier Dartigolles, porte-parole du (...)

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