"Menace de sabotage des JO": le ministre des Transports juge la grève à la SNCF "pas acceptable"

"Cette grève est une grève préventive et elle n'est pas acceptable". S'exprimant depuis l'Assemblée nationale, le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete, a fustigé ce mardi le mouvement social à la SNCF qui a fortement perturbé les transports franciliens tout au long de la journée.

"La grève d'aujourd'hui est une grève francilienne qui précède d'ultimes négociations sur la compensation de la mobilisation des agents durant les JO", a rappelé le ministre, jugeant toutefois "légitime" qu'il y ait une "discussion autour de cette compensation" car "certains agents devront annuler, reporter leurs congés" pendant la compétition.

Mais "la grève pour faire pression n'entre pas dans ma conception de relations sociales responsables. Et une négociation ne peut pas s'apparenter à une menace de sabotage d'un événement d'intérêt national tel que les JO", a ajouté Patrice Vergriete.

Sud-Rail et la CGT-Cheminots sont à l'origine de cet appel à la mobilisation, rejoints par endroits par l'Unsa-Ferroviaire. A la veille d'une nouvelle journée de négociations, les syndicats espèrent obtenir des primes plus importantes pour les agents qui travailleront pendant les JO.

"Insupportable"

Pour le ministre des Transports, la grève de ce jour "nuit à l'image de notre pays" et est "contraire aux intérêts des entreprises de transport publiques, aux intérêts des salariés et insupportable pour l'usager".

"Dans les entreprises de transports, j'ai toujours appelé à la responsabilité des acteurs. Responsabilité de la direction d'entendre les revendications légitimes, responsabilité des syndicats de n'appeler à faire grève que quand toutes les discussions dans le cadre du dialogue social ont été éprouvées", a poursuivi Patrice Vergriete, appelant les syndicats à "se reprendre afin de ne pas substituer les travers corporatistes aux intérêts supérieurs du pays".

Article original publié sur RMC Sport