Menace de dissolution brandie par Macron: Larcher défend une "possibilité constitutionnelle"

Menace de dissolution brandie par Macron: Larcher défend une "possibilité constitutionnelle"

Emmanuel Macron a brandi la menace depuis l'Elysée mercredi soir. Si une motion de censure est votée lors de la réforme des retraites, il "dissou[t] tout de suite" l'Assemblée nationale. Pour Gérard Larcher, président du Sénat issu du parti Les Républicains (LR), cela fait partie des droits du chef de l'Etat.

"C'est une possibilité constitutionnelle", commente-t-il sur BFMTV/RMC tout en rappelant que cela doit être précédé d'une "consultation [avec les] présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat".

Un réforme des retraites est "indispensable" selon Gérard Larcher

Néanmoins, le patron de la chambre haute précise que la motion de censure, elle-aussi, est un "droit". Ces derniers jours, les députés du Rassemblement National (RN) et les insoumis se sont dit prêts à voter des motions de censure quelles que soient leur origine, en cas de passage en force du gouvernement avec l'article 49.3.

Si Gérard Larcher a défendu les droits du président de la République et ceux des parlementaires, il a également réaffirmé qu'une réforme des retraites est "indispensable" et nécessite "du courage". Gérard Larcher a d'abord mis en avant le déficit du système des retraites en s'appuyant sur les prévisions du Conseil d'orientation des retraites. Celui-ci pourrait atteindre entre 7,5 et 10 milliards d'euros en 2027 et entre 12,5 et 20 milliards d'euros en 2032.

Puis, il a égrené différentes possibilités pour réduire ce déficit. Augmenter les cotisations ? Inenvisageable selon lui en raison de "l'inflation et de la perte de pouvoir d'achat". Baisser le montant des pensions de retraite ? "impossible", a-t-il également répondu. Une façon de réaffrimer que la solution viendra d'un allongement de l'âge légal de départ à la retraite.

Article original publié sur BFMTV.com