Menace de démission de Pedro Sánchez: l'opposition l'accuse de se donner en "spectacle"
Le chef du principal parti de l'opposition espagnole a accusé ce jeudi 25 avril le Premier ministre Pedro Sánchez de se donner en "spectacle" aux yeux du monde en menaçant de démissionner après l'ouverture d'une enquête à l'encontre de son épouse.
"La grande majorité" des Espagnols "assiste avec stupeur au dernier spectacle que Pedro Sánchez a provoqué", a déclaré, devant la presse, Alberto Núñez Feijóo, chef du Parti Populaire (PP, droite).
"Un président (du gouvernement) digne de notre nation ne la soumet pas à la honte internationale", a-t-il ajouté, accusant le socialiste d'avoir "mis en marche une opération de survie politique en cherchant à mobiliser les gens sur la base de la compassion car il ne peut le faire pour sa gestion".
Le Premier ministre espagnol a annoncé mercredi à la surprise générale "réfléchir" à une démission après l'ouverture d'une enquête contre son épouse pour trafic d'influence et corruption, fruit selon lui d'une campagne de déstabilisation orchestrée par l'opposition de droite.
Enquête préliminaire après la plainte d'une association assimilée à l'extrême droite
Cette enquête préliminaire, placée sous le sceau du "secret de l'instruction", a été ouverte après une plainte de l'association "Manos limpias" (Mains propres), considérée comme proche de l'extrême droite.
Selon le média en ligne El Confidencial, qui a révélé l'information, cette enquête porte notamment sur les liens noués par Begoña Gómez avec le groupe de tourisme Globalia, propriétaire de la compagnie aérienne Air Europa, au moment où cette dernière était en pourparlers avec le gouvernement pour obtenir des aides publiques durant la pandémie de Covid.
Alberto Núñez Feijóo a appelé le Premier ministre à "donner immédiatement des explications sur les affaires de corruption présumée touchant son gouvernement, son parti et son entourage".
Au-delà de l'enquête concernant l'épouse de Pedro Sánchez, le chef du PP faisait référence à l'affaire de corruption autour de contrats d'achat de masques pendant la pandémie de Covid-19 impliquant l'homme de confiance de l'un de ses ministres de 2018 à 2021, qui était l'un des membres de son premier cercle.