Meloni promet des millions en soutien aux Palestiniens lors d'une réunion à Rome

Meloni promet des millions en soutien aux Palestiniens lors d'une réunion à Rome

L'Italie s'est engagée à verser des millions d'euros pour soutenir la Palestine, lors d'une rencontre entre la première ministre italienne, Giorgia Meloni, et le premier ministre palestinien, Mohammad Mustafa, qui s'est tenue samedi à Rome.

M. Mustafa est le chef de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré que Rome fournirait un nouveau financement d'environ 35 millions d'euros pour la population palestinienne.

Cinq millions d'euros iront à l'Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA) et les 30 millions restants seront alloués à l'initiative "Food for Gaza".

Israël a déjà accusé l'UNRWA d'avoir collaboré avec le Hamas lors de l'attaque du 7 octobre.

Toutefois, aucune preuve n'a été fournie pour étayer cette affirmation, selon un rapport de l'ONU.

"Objectif principal... la création d'un État palestinien"

Lors de la réunion, M. Tajani a déclaré que l'Italie croyait en une solution à deux États dans le cadre d'un processus politique plus large menant à la paix.

"Les initiatives unilatérales ne contribuent pas à la solution du conflit, car l'objectif principal est une paix qui conduise à la création d'un État palestinien, qui reconnaisse Israël et qui soit reconnu", a déclaré M. Tajani.

Proposée pour la première fois par les Nations unies en 1947, la solution des deux États implique la création de deux nations distinctes : l'une pour le peuple juif (Israël), l'autre pour les Palestiniens (Palestine). Cela impliquerait de diviser la terre, chaque État ayant son propre gouvernement et sa propre souveraineté. L'objectif est de permettre aux deux groupes de vivre côte à côte de manière pacifique et indépendante.

L'Italie a déjà accordé deux aides distinctes de 20 millions d'euros à la Palestine.

Le Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Mustafa, se rendra à Bruxelles dimanche pour rencontrer les dirigeants européens.

La plupart des Palestiniens critiquent l'Autorité palestinienne, qu'ils considèrent comme un gouvernement de pacotille qui n'a même pas réussi à répondre aux besoins fondamentaux de sa population.

Une étude récente du Palestinian Center for Policy and Survey Research a révélé que près de 60 % des Palestiniens souhaitent la dissolution de l'Autorité palestinienne.

La reconnaissance de l'Etat palestinien gagne de l'ampleur

La Norvège, l'Irlande et l'Espagne ont déclaré mercredi qu'elles reconnaissaient un État palestinien, dans un geste historique, mais largement symbolique qui renforce l'isolement d'Israël plus de sept mois après le début de sa guerre contre le Hamas à Gaza.

Les Palestiniens ont accueilli ces annonces comme une affirmation de leur quête de plusieurs décennies pour la création d'un État à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, territoires dont Israël s'est emparé lors de la guerre de 1967 au Proche-Orient et qu'il contrôle toujours.

Beaucoup estiment que cette décision pourrait entraîner d'autres déclarations qui feraient pencher l'équilibre de l'Union européenne vers les partisans de la reconnaissance du territoire.