Mel Gibson badass, ambiance sauvage, Cannes 2016... 5 choses à savoir sur "Blood Father"

Un roman

Blood Father est adapté du roman du même nom écrit par Peter Craig qui l’a transformé lui-même en scénario. Jean-François Richet avait lu le livre avant le scénario et a été séduit dans ce qu'il décrivait, à savoir une Amérique chamboulée, une jeunesse aisée qui fuit dans la drogue et une certaine glorification de la voyoucratie en opposition à l’Amérique prolétaire. Le cinéaste explique :

"Il y avait la matière sociétale que j’aime. Le conflit dramaturgique entre le père et la fille était déjà installé au vu de leurs mondes respectifs. Le personnage qu’interprète Mel est une figure iconique. En effet, il a des valeurs, en effet, sa vie n’est qu’un sacrifice. Toute sa vie il a encaissé, il ira même en prison pour protéger son « père adoptif ». Il en récolte quoi ? Rien ! Pour sauver sa fille, pour effacer son absence, pour lui transmettre le goût de vivre, il se libérera dans la violence. Alors la violence devient libératrice."


Mel Gibson, Erin Moriarty

Mel Gibson badass again !

Dans Blood Father, Mel Gibson incarne un ancien détenu prêt à tout pour protéger sa fille de trafiquants de drogues. Un personnage badass qu'il ne vaut mieux pas chercher, donc. Le célèbre comédien est un adepte de ce genre de rôle, comme en témoignent par exemple ses prestations dans les Mad Max, les Arme fatale, Braveheart, Payback ou encore plus récemment Hors de contrôle.

Un film de la poussière

Depuis Assaut sur le central 13, Jean-François Richet travaille avec le même directeur de la photographie, Robert Gantz. Les deux hommes voulaient conférer à Blood Father une ambiance sauvage mettant en valeur la nature. "J’ai opté pour les mêmes dominantes que pouvait me proposer la nature environnante. Des noirs, du cuivré, du bois… Que les peaux soient marquées, que les sillons des visages nous renvoient aux sillons de la terre. C'est un film terrien, un film de la poussière", précise le réalisateur.


Cannes 2016

Blood Father a été présenté en avant-première mondiale lors du festival de Cannes 2016 en séance de minuit. A noter que le comédien Diego Luna, qui joue Jonah dans le film, était pendant le festival membre du jury Un certain regard.

Centré sur le père

Si le livre est centré sur la fille (qui apprenait à devenir elle-même après de violentes épreuves), le film s'attache davantage au père. Jean-François Richet explique : "Le scénario ne prend que la dernière partie du livre. Et en cela, Peter Craig a su en extraire l’essence ; ce qui fonctionne pour un livre est plus laborieux dans un film. Dans un film, nous n’avons pas forcément à expliquer tout le cheminement d’un personnage. Dès les premières secondes de présentation d’un personnage, il existe, il est ! Et le public l’accepte d’emblée. Ce qui laisse la possibilité de pouvoir creuser les thématiques, les conflits etc. Le protagoniste principal n’est pas le même dans le livre et dans le film. C’est judicieux de dire que le livre relève du roman d’apprentissage. Le film relève de la transmission. La transmission de la survie, la transmission de l’émancipation, la transmission de l’amour et du sacrifice pour les siens."

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