Pour une meilleure rémunération des plateformes de streaming, 7 000 artistes signent une lettre ouverte

7 000 artistes dont Aure Atika réclament une meilleure rémunération des plateformes de streaming.
Stephane Cardinale - Corbis / Corbis via Getty Images 7 000 artistes dont Aure Atika réclament une meilleure rémunération des plateformes de streaming.

STREAMING - Après la grève à Hollywood, le cinéma français pourrait à son tour voir le mouvement émerger. Le 12 mai, 7 000 artistes parmi lesquels figurent Swann Arlaud (Anatomie d’une chute), Aure Atika (La Vérité si je mens !), Alain Chamfort, Sandrine Bonnaire, Valérie Donzelli ou encore Agnès Jaoui (Le Dernier des Juifs) réclamant dans une lettre ouverte, une meilleure rémunération des artistes-interprètes par les plateformes de streaming.

Ces artistes - comédiens ou musiciens auteurs de bande-son - veulent être « rémunérés proportionnellement au succès de l’œuvre à laquelle ils collaborent », écrivent-ils dans cette lettre ouverte relayée par l’AFP. Cela n’est selon eux pas le cas « dans l’univers impitoyable du streaming », dominé par le géant américain Netflix.

Cette lettre ouverte a été lancée à l’initiative de l’Adami, société qui gère les droits de comédiens et musiciens pour la diffusion de leur travail enregistré.

Une grève française en approche ?

« Film au succès retentissant ou série qui cumule le nombre de vues et de saisons ? Peu importe la durée de disponibilité de visionnage et le nombre de streams, les actrices et acteurs perçoivent un forfait, maigre et unique, déterminé dès le début », poursuivent les signataires. Ils rappellent qu’une directive européenne du 15 avril 2019 a pourtant acté le principe d’une « rémunération appropriée et proportionnelle des interprètes ».

Mais trois ans après sa transposition dans la loi française par une ordonnance en 2021, « aucun accord n’a vu le jour, laissant les actrices et les acteurs dans l’expectative la plus totale », regrettent-ils.

« Dans cette situation aux airs de supplice de Tantale, où la loi existe, mais où elle n’est pas appliquée, difficile de ne pas songer à dupliquer les dernières revendications du secteur américain », menacent-ils en référence à la grève dure qui avait touché le secteur aux États-Unis l’an dernier. La grève SAG-AFTRA a pris fin le jeudi 9 novembre après 118 jours et « 6 milliards de dollars » de dommages estimés rappellent les signataires dans leur lettre ouverte.

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