Maxime Vacant tué en 2022 de 43 coups de couteau: le suspect remis en liberté

Le 8 octobre 2022, Maxime Vacant a été retrouvé mort, à Maizières-lès-Metz, frappé de 43 coups de couteau. Rapidement l'enquête se tourne vers un jeune homme de 17 ans que Maxime avait rencontré sur place. Le jeune suspect a rapidement été interpellé, mis en examen et placé en détention provisoire. Pourtant, alors qu'il n'a pas été jugé: il va provisoirement retrouver sa liberté.

En cette fin du mois de novembre 2023, le juge des libertés et de la détention a estimé que la détention provisoire n'est plus justifiée pour différentes raisons.

Tous les actes d'enquête ont été faits

Un argumentaire porté par Maître Bertrand Mertz, l'avocat de la défense: "Il n'y a pas de risque de concertation entre les différents protagonistes du dossier, pas de risque de renouvellement de l'infraction ni de trouble à l'ordre public, notamment parce que ce jeune homme s'est éloigné (il a quitté la Moselle, NDLR). Toutes les conditions étaient réunies pour remettre ce jeune homme en liberté".

Autre facteur déterminant, la fin de l'instruction. Le ou les juges d'instruction estiment que tous les actes d'enquête ont été faits, comme les interrogatoires ou les relevés. Les risques liés par exemple à une destruction de preuves, pression sur les témoins ou concertation entre les protagonistes du dossier sont donc nuls.

Les parents "abattus" par la nouvelle

La famille de Maxime Vacant, elle, vit difficilement cette remise en liberté. Romain, son frère, s'est exprimé auprès de BFMTV. Il regrette un "abandon" et ressent une forme d'"injustice":

"(Cette situation, NDLR) est très compliquée, c'est un sentiment d'injustice, comme si on était abandonnés, surtout qu'on parle quand même d'un meurtre!"

Les parents de Romain, Dominique et Serge, se disent sous le "choc". "Personne ne s'attendait à ça (...) On pensait qu'il serait en détention jusqu'à la fin", déplore la mère. "On a été abattus, complètement", ajoute le père du défunt.

"Face à une telle extrémité de violence, comment imaginer que la réponse apportée par la justice soit une remise en liberté ?", s'interroge l'avocat de la famille, Maître Alexandre Bernard. Il souligne que ce rebondissement risque de "décaler considérablement la tenue du procès" aux assises. La date de celui-ci n'a pas encore été fixée.

Article original publié sur BFMTV.com