Maxime Deschaeck, atteint d’un cancer à cause du papillomavirus, alerte sur l’importance de vacciner les garçons

L’animateur radio de RTL2 souhaiterait que son cas encourage les parents à vacciner leurs enfants. Encore aujourd’hui, trop peu de jeunes garçons sont vaccinés contre le papillomavirus.

Maxime Deschaeck rappelle que nous sommes tous égaux face au papillomavirus. Beaucoup pensent que ce virus ne touche que les femmes, mais le cas de cet animateur radio de RTL2 pourrait faire évoluer les mentalités. Il a annoncé le samedi 17 février, sur son compte Instagram, qu’il était atteint d’un cancer de la gorge, après avoir été touché par le papillomavirus.

« Cancer. J’ai un putain de cancer. Moi qui fais du sport, moi qui mange sainement, moi qui ne bois pas (ou au moins un verre à la fois), moi qui ne fume pas, j’ai un cancer de la gorge (...) Tout simplement à cause du papillomavirus ». Maxime Deschaeck souligne que contrairement à beaucoup d’idées reçues, ce virus ne touche pas uniquement les filles.

« Il existe un moyen hyper simple de s’en protéger : le vaccin ! Pas de bol à mon époque, on ne vaccinait que les filles (...) si je vous partage tout ça c’est parce que je me dis que mon expérience pourrait peut-être inciter des parents à faire vacciner leurs enfants ».

Pour faire de la prévention avec une touche d’humour, Maxime Deschaeck partage son expérience à l’hôpital. Il montre son quotidien en parodiant le youtubeur sportif Tibo Inshape, ou l’émission de cuisine Top Chef. L’animateur radio a subi deux interventions chirurgicales, « qui se sont très bien passées ». Il a profité de son message pour remercier son entourage de l’avoir soutenu, et promet d’être vite de retour à l’antenne.

La vaccination pour tous contre le papillomavirus

La vaccination contre le papillomavirus était jusqu’en 2021, réservée uniquement aux filles. Pourtant, une étude publiée dans la revue médicale The Lancet a révélé en 2023 que « 31 % des hommes de plus de 15 ans seraient atteints par une forme de human papillomavirus’ - il en existe un peu plus de 200 ». Et que 21 % sont « porteurs d’un papillomavirus à haut risque, susceptible de provoquer un cancer ».

Lors d’une interview avec le HuffPost en octobre 2023, le Docteure Hélène Péré, virologue à l’HEGP, rappelait déjà l’importance de vacciner les garçons, car ils ont une double responsabilité. « Les jeunes garçons sont tout aussi concernés car les HPV peuvent entraîner des cancers du canal anal, de l’oropharynx, des amygdales (...) ils restent des vecteurs potentiels et peuvent contaminer les femmes. On ne pourra pas en finir avec ce virus si on n’empêche pas les vecteurs potentiels de contaminer ».

Même si de nos jours le meilleur moyen de prévenir le virus et les cancers qu’il provoque, reste la vaccination, l’idée n’est pas encore totalement intégrée. L’âge recommandé pour se faire vacciner est entre 11 et 15 ans. En 2023, le gouvernement a lancé une campagne de vaccination dans les collèges, mais d’après La Voix du Nord et le Ministère de la santé, seulement 10 % des élèves avaient été vaccinés.

Le gouvernement espère que ces chiffres augmenteront. Un objectif de 80 % a été fixé pour 2030, par la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030.

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