La mauvaise publicité d’Apple pour son nouvel iPad

Apple “s’excuse rarement”, mais ce jeudi 9 mai, son responsable du marketing a reconnu “que l’entreprise avait commis une erreur avec sa publicité pour l’iPad montrant une presse industrielle écrasant des outils pour l’art, la musique et la créativité”, rapporte The New York Times.

La contrition est à la hauteur de l’effet produit par ce spot publicitaire : “La créativité est dans l’ADN d’Apple, et pour nous, il est incroyablement important de concevoir des produits qui permettent aux créatifs du monde entier de réussir”, explique Tor Myhren, vice-président de la communication marketing au site spécialisé AdAge. Il ajoute :

“Nous avons raté le coche avec cette publicité et nous en sommes désolés”.

Une armada “d’artistes, graphistes, acteurs et artistes” ont opposé au spot un “barrage de critiques”, explique le New York Times. Ils y ont vu la parfaite “métaphore de la façon dont les géants de la tech se font un maximum de cash sur le dos des créateurs en détruisant ou en s’appropriant les outils que les artistes utilisent depuis des siècles”, poursuit le quotidien américain.

Tim Cook avait lui-même présenté la publicité mardi pour lancer la nouvelle gamme de tablettes de la firme à la pomme.

Le monde de la culture n’a pas apprécié, confirme The Verge. Pour l’acteur Hugh Grant, ce spot représente tout simplement la “destruction de l’expérience humaine”, explique le média spécialisé. La réalisatrice de la série The Handmaid’s Tale : La Servante écarlate, Reed Morano, a conseillé au PDG d’Apple Tim Cook, dans un post sur X rédigé en capitales : “Ouvre les yeux, mec. C’est du grand n’importe quoi.”

Une claque au réel

“On peut compter sur Apple en temps normal pour réaliser des publicités intelligentes et bien faites”, mais celle-ci est clairement un “raté”, constate Techcrunch. Certes, tout le monde comprend l’allusion – la tablette remplace tous ces objets lourds et encombrants.

Ce qui choque et provoque ces réactions instinctives de rejet, explique le site spécialisé, qui se compte parmi les indignés, c’est que “les choses écrasées ici représentent le monde tangible, le réel, la matière”. Et que la valeur du réel, “Apple pense manifestement pouvoir l’écraser dans un énième Black mirror (le “miroir noir” de nos écrans, allusion à la série dystopique éponyme).

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