Matthias Fekl : «La politique de Macron c'est une sorte de giscardisme 2.0»

Matthias Fekl, à Neuilly-sur-Seine, le 4 mai.

Membre de la direction collégiale du PS, Matthias Fekl, dont le nom revenait comme un possible futur premier secrétaire, annonce qu'il ne sera finalement pas candidat. Il revient sur les enjeux à venir de la social-démocratie.

Matthias Fekl sort de l’ombre et du silence. L’ancien ministre de l’Intérieur met fin au suspens : il y a réfléchit un petit moment mais il ne sera pas candidat au poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Par contre, il ne compte pas rester en retrait. Membre de la direction collégiale du PS, Matthias Fekl, qui a repris une activité professionnelle, souhaite garder un pied en politique afin de «reconstruire» la gauche et son parti. Le tout, en gardant ses distances avec Emmanuel Macron, un président de «droite moderne et décomplexée».

Vous êtes discret politiquement depuis un moment, que faites-vous ?

Après dix années d’engagement total dans la vie publique locale et nationale, il est normal de prendre un temps de recul. J’ai d’abord pris un long été à lire, beaucoup ; à écrire, un peu ; à m’occuper des miens, et à «cultiver mon jardin». A la rentrée, je suis redevenu magistrat, le métier que j’exerçais avant de faire de la politique à plein-temps pendant quelques années. Je vais devenir avocat, principalement en droit public, et reprendre l’enseignement à Sciences-Po. J’ai dit non, parfois après mûre réflexion, à des offres professionnelles passionnantes, mais incompatibles avec un engagement public en toute liberté. Je me suis rendu dans de nombreuses fédérations PS pour échanger avec les militants : je reste fidèle au Lot-et-Garonne et à la Nouvelle-Aquitaine.

Vous pensez encore au quinquennat précédent, quels sont vos regrets ?

Les regrets ne servent à rien. Il faut un bilan serein et lucide, sans esquive, sans recherche facile de boucs émissaires. La gauche française n’est pas la seule en crise : c’est le cas dans de nombreux pays européens. Le quinquennat de François Hollande a fait reculer les inégalités, ce doit être une (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Popularité: Macron et Philippe poursuivent leur remontée
En délicatesse avec les banques, Marine Le Pen lance «un emprunt patriotique»
Procès Tron: «J’étais incapable de réagir», dit une accusatrice
Devenir lanceur d’alerte pour les nuls
Larrivé: LR est «sur une ligne euroréaliste»