Mathilde Seigner de retour avec "Chœur de rockers" : "Dans le cinéma, on travaille jusqu'à sa mort"

Mathilde Seigner dans le film
Mathilde Seigner dans le film

L'actrice est la star d'une comédie feel good dans la veine du Full Monty et inspirée d'une histoire vraie du groupe "Salt & Pepper", une chorale de seniors dunkerquois fans de rock.

Depuis quelques années, elle se faisait discrète. Prolifique au cours des années 2000 et 2010, Mathilde Seigner a ralenti la cadence depuis 2019. Elle revient dans les salles obscures ce mercredi avec Chœur de rockers, une comédie sur une chanteuse qui transforme une chorale de retraités en groupe de rock.

Une comédie feel good dans la veine du Full Monty, inspirée de l'histoire vraie du groupe "Salt & Pepper", une chorale de seniors dunkerquois qui a sorti un album de reprises des standards du rock. "Ils sont très connus dans leur région, mais ils ont signé avec Universal", s'exclame Mathilde Seigner. "C'est un truc insensé."

La comédienne est très fière de ce film qui défend de "bonnes valeurs". "On en a besoin dans cette période ultra-dure On ne parle que du Covid et de la guerre. C'est très anxiogène. C'est terrible. On met les gens dans la peur sans arrêt. Je trouve que c'est un film réparateur, qui fait du bien. C'est un film pour Noël. C'est un conte de fées."

"Au cinéma, il n'y a pas de retraite"

Mathilde Seigner a été touchée par ce film qui "valorise les seniors". "Le sujet, c'est la solitude. Plus on vieillit, plus on a de chances d'être seul", rappelle-t-elle. "J'ai perdu mon papa il y a 2 ans et ma maman est seule et je sais à quel point quand on se retrouve seul à un certain âge la vie est un peu triste." Dans le film, les seniors qu'elle coache s'illuminent en chantant. "C'est une quête de bonheur."

Encore aujourd'hui, peu de films mettent en valeur des seniors, bien que le cinéma soit un des rares milieux qui en embauche fréquemment. "Dans le cinéma, on travaille jusqu'à sa mort", s'amuse Mathilde Seigner. "D'ailleurs, au cinéma, il n'y a pas de retraite pour les acteurs. On joue des filles, puis des mères et après des grands-mères. On a un emploi jusqu'à la fin de notre vie. C'est formidable."

À bientôt 55 ans, Mathilde Seigner n'a pas encore l'âge de jouer des grands-mères. L'année dernière, elle jouait encore la fille de Josiane Balasko dans Un tour chez ma fille. Mais l'heure du bilan est venue. "J'ai décidé depuis un an de faire une pause pour vivre un peu et arrêter de travailler et profiter de mon fils et le voir grandir. Ça m'a fait d'ailleurs beaucoup, beaucoup de bien."

Le goût des rôles forts

Après 34 ans de carrière, Mathilde Seigner ne pense pas encore à la retraite, mais elle avait besoin de "se ressourcer". "On n'a pas de vie quand on tourne tout le temps." Elle veut désormais "changer de cap". Voici l'heure de "la mise en danger": "J'ai bien envie de refaire des rôles plus dramatiques." Une idée née sur le tournage de son dernier film, Les Enfants des justes.

Dans ce drame historique de Fabien Onteniente, elle incarne une femme qui sauve des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale. Elle sera envoyée dans un camp - dont elle sortira vivante.

"Ça m'a redonné le goût de ces rôles forts. J'espère en recevoir plus comme ça. J'aimerais aller vers des films comme Novembre."

Mathilde Seigner ignore encore ce que réserve la suite de sa carrière. Pour l'heure, elle a signé une série portant sur l'agriculture. "J'avais très envie de jouer une agricultrice. Elle va sauver des fermes dans toute la France. C'est pour la télévision. C'est un projet qui me tient à cœur."

"Je n'ai pas encore défini le reste." Elle saura d'ici "trois à quatre mois" si elle met un terme à sa pause. "Je ne peux pas rester ainsi éternellement", concède la comédienne. "Il faut que je regagne ma vie." Une envie qui, elle l'espère, n'entrera pas en contradiction avec son ambition artistique du moment, et sa recherche d'un "film qui a du sens".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Mathilde Seigner se confie sur sa vie de famille : “Je n'ai jamais été adepte de la relation fusionnelle”