Martin Selmayr, en Frank Underwood de la Commission

Martin Selmayr.

Le chef de cabinet du président de la Commission Jean-Claude Juncker prétend conserver son poste, véritable tour de contrôle de l’exécutif européen, en misant sur le Français Les Républicains Michel Barnier.

On connaîtra en novembre le nom du successeur de Jean-Claude Juncker, l’actuel président de la Commission dont le mandat court pourtant jusqu’au 30 octobre 2019. C’est à ce moment-là, en effet, que le Parti populaire européen (PPE), qui réunit les partis conservateurs européens, désignera, lors d’un congrès, sa tête de liste pour les élections européennes de mai 2019. Or, il ne fait aucun doute que le PPE l’emportera, vu le rapport de force politique au sein de l’Union. Et, depuis 2014, le Parlement de Strasbourg a imposé que la tête de la liste arrivée en tête devienne automatiquement président de la Commission (système dit du «Spitzenkandidaten»)…

Les grandes manœuvres ont donc commencé. Parmi ceux qui s’agitent le plus pour peser sur le choix du PPE, l’Allemand Martin Selmayr (prononcez «Martine Selmaïer»), le chef de cabinet de Juncker âgé de 47 ans, véritable Frank Underwood de la Commission. Son ambition : conserver son poste qui est devenu, sous sa férule, la véritable tour de contrôle de l’exécutif européen. Une soif de pouvoir étonnante, alors qu’il a déjà été, de 2009 à 2014, chef de cabinet - un travail épuisant et exigeant - de Viviane Reding, avant de passer au service de Juncker. Vouloir rester à ce poste quinze ans est une gageure. Même le «moine-soldat» Pascal Lamy n’a tenu que sept ans à ce poste sous Jacques Delors…

Marionnette

La manœuvre est byzantine : tout comme il a «inventé» Viviane Reding et Jean-Claude Juncker, il veut inventer le prochain président de la Commission. Son candidat : le Français Les Républicains Michel Barnier, qu’il a déjà propulsé à la tête des négociations sur le Brexit et qu’il veille à garder sous son étroit contrôle. Selmayr est en bonne voie de convaincre la chancelière allemande Angela Merkel, qui pilote de facto (...)

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