Marseille : un homme affirme avoir été séquestré et violenté par son supérieur hiérarchique

La victime présumée aurait été agressée par son responsable, aidé par plusieurs autres individus, pour une sombre histoire de camion enlevé par la fourrière.

Le plaignant affirme avoir été ligoté, frappé et dépouillé (Photo : PHILIPPE LOPEZ/AFP via Getty Images)

Des accusations particulièrement graves, prises très au sérieux aussi bien par la police que par la direction de l'entreprise concernée. Un homme âgé d'une vingtaine d'années, qui travaille pour un prestataire de la société de location de trottinettes électriques Lime, a déposé une plainte contre son supérieur, qui l'aurait séquestré, mais aussi violenté et menacé, dans un entrepôt situé dans le XIe arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône).

Ligoté, frappé et dépouillé

Selon Le Figaro, les faits se seraient produits ce lundi 22 janvier. Dans la matinée, la victime présumée, chargée de récupérer les trottinettes déchargées sur les bornes de libre service pour les envoyer à la recharge, aurait connu un sérieux contretemps. Son camion de service, stationné illicitement pendant quelques minutes, a en effet été enlevé par la fourrière !

Après avoir appris la mauvaise nouvelle, son responsable serait "venu le chercher en compagnie de 'son cousin' afin de le conduire vers l’entrepôt de la société". Les deux hommes auraient alors enfermé le malheureux employé dans un hangar, où il aurait ensuite été "ligoté, frappé et menacé par son supérieur et plusieurs individus en représailles de l’enlèvement du camion". Avant de le laisser repartir, les agresseurs lui auraient également volé plusieurs centaines d'euros.

Enquêtes ouvertes

Dans la soirée, la victime présumée a contacté les forces de l'ordre, qui se sont rendues à son domicile. De "très légères blessures" ont été constatées et le jeune homme, en état de choc, a été brièvement hospitalisé par précaution. A sa sortie de l'hôpital, il a ensuite déposé une plainte contre son supérieur hiérarchique, pour lequel il travaillait "au noir", selon son propre témoignage.

D'après les informations du Figaro, une enquête a bien été ouverte par le parquet de Marseille pour "violences en réunion" et "extorsion de fonds". De son côté, la société Lime a annoncé son intention de collaborer en toute transparence avec les forces de l'ordre, mais aussi l'ouverture d'une enquête interne. "Lime applique une tolérance zéro à l'égard du comportement présumé de l'un de ses partenaires et condamne fermement ces allégations", a réagi la direction de la branche française de l'entreprise américaine, citée par le quotidien.

Mise à jour : Suite à la publication de cet article, l'entreprise Lime a tenu à communiquer sur les faits : "Tandis que l’enquête est encore en cours, Lime peut affirmer qu’aucun de ses employés n’est impliqué dans cette affaire. En effet, la gestion d’une partie de notre logistique est confiée à des prestataires avec lesquels nous travaillons à Marseille".