A Marseille, Sarkozy tape sur Juppé avec le marteau Bayrou

Nicolas Sarkozy jeudi soir en meeting à Marseille.

Distancé dans les sondages, l'ancien Président tente de mobiliser le noyau dur de son électorat.

Porter à ébullition le noyau dur des sympathisants LR, pour qu’il marche en bloc vers les urnes le 20 novembre : telle reste la stratégie de Nicolas Sarkozy, à moins d’un mois du premier tour de la primaire de droite. Il l’a appliquée avec une rare intensité lors d’un meeting à Marseille, jeudi soir - un terrain largement favorable à l’ex-président mais où l’avait précédé Alain Juppé dans la matinée. Dans un discours par moments indiscernable de la vulgate lepéniste, l’ancien chef de l’Etat s’en est durement pris à son concurrent, multipliant notamment les attaques envers le centriste François Bayrou, soutien déclaré d’Alain Juppé.

«Nicolas président, et Juppé fous-nous la paix», scande au début du meeting une femme d’âge mur en costume de pom-pom girl tricolore. Comme d’habitude, c’est un public de supporters surchauffé qui attend l’ex-président. «Si on doit faire le match ici, c’est 6 pour Sarkozy, 2 pour Juppé», lance en introduction l’eurodéputé Renaud Muselier. Avant que le maire Jean-Claude Gaudin ne réclame «une alternance vraie, pas une demi-alternance, avec des atermoiements, des alliés incertains, des compromis idéologiques et boiteux».«Juppé dehors», conclut un spectateur enthousiaste.

«Avec nous le lundi pour gagner la mairie de Pau, et le mardi avec Hollande»

Lorsque Nicolas Sarkozy prend la parole, c’est pour mieux enfoncer le clou. Celui qui, le matin même sur RMC, disait ne pas croire à une mobilisation des électeurs de gauche pour le battre, agite ce soir ce chiffon rouge devant ses partisans : «Quand on se prépare à se faire élire avec les voix de gauche, c’est qu’on se prépare à donner des gages à la gauche!» Suit un long réquisitoire contre François Bayrou, qui se voit chargé de toutes les déviances politiques : «Je veux gouverner demain avec des centristes qui soient avec nous matin, midi et soir, martèle Sarkozy. Je ne veux pas gouverner avec des (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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