« Mars Express » : un réjouissant spectacle high-tech

La détective privée Aline Ruby (la voix de Léa Drucker) enquête sur l'assassinat d'une étudiante dans Mars Express.  - Credit:Gebeka Films
La détective privée Aline Ruby (la voix de Léa Drucker) enquête sur l'assassinat d'une étudiante dans Mars Express. - Credit:Gebeka Films

Une jeune femme en petite culotte. Allongée sur son sofa, elle voit sa lecture de tablette interrompue par l'irruption de son chat joueur Nicky. Un curieux liquide violet s'échappe de l'animal : « Oh là là, tu t'en es mis partout ! » maugrée la maîtresse en tripotant le matou ronronneur. D'un geste de l'index sur le dos de l'animal, toute sa fourrure tombe à terre, révélant sa vraie nature : un robot. On ne s'y attendait pas, bienvenue dans le futur. L'année 2200 sur Mars, plus exactement, dans un monde terraformé où les androïdes en tout genre se sont banalisés dans presque tous les usages de la vie quotidienne.

Par ce plan surprise, le réalisateur Jérémie Périn et son coscénariste Laurent Sarfati affirment la nature ludique et « space opera next door » de Mars Express, qui nous avait déjà enthousiasmés lors de sa découverte au dernier Festival du film d'animation d'Annecy, avant sa sortie aujourd'hui en salle. Un objet paradoxal maniant à la fois un ton délibérément ordinaire, parfois humoristique… et un traitement visuel souvent de toute beauté. Un thriller de science-fiction qui, pour un budget de 9 millions d'euros (20 fois moins que n'importe quel Pixar ou Disney), propose un spectacle high-tech réjouissant, apportant sa pierre à la riche thématique du lien entre l'homme et la machine. De la première ligne du script à la projection de Mars Express à Annecy, six années se seront écoulées.

La trame commence comme un polar : l'assassinat d'une étudiante s [...] Lire la suite