Maroc : le traumatisme des enfants

Les équipes de secours commencent à se retirer du Maroc pour laisser place à l'aide humanitaire. À Asni, au sud de Marrakech, se trouve l'un des plus grands hôpitaux de campagne, d'où sont soignés les blessés. Environ 500 personnes reçoivent une assistance médicale quotidienne, dont de nombreux enfants traumatisés par le tremblement de terre.

"Le plafond de ma chambre s'est effondré, il faisait noir, raconte Houdna, une adolescente. J'appelais mon père et ma mère sous les décombres. J'entendais des gens appeler pour me retrouver, je pensais que c'était la fin du monde. Ils ont réussi à nous sauver, ma mère et moi, mais ma petite sœur et mon père sont morts. Ils ne m'ont pas dit tout de suite qu'il était mort".

J'appelais mon père et ma mère sous les décombres. J'entendais des gens appeler pour me retrouver, je pensais que c'était la fin du monde.

Quelque 530 écoles ont été détruites ou endommagées. Les cours ont été suspendus dans les 42 localités les plus touchées. Dans ces villes et villages, les équipes de secours tentent de redonner le sourire aux enfants traumatisés par la catastrophe.

"J'ai peur d'une autre secousse et je m'inquiète pour ma mère, avoue Nora, une petite fille de moins de dix ans. Elle était enceinte et le bébé est mort."

Pour que les enfants puissent continuer à vivre, l'un des principaux défis auxquels le pays est confronté sera la reconstruction des écoles.