Le Maroc redevient africain

Le roi Mohammed VI à Rabat, le 8 avril.

Après 32 ans d’absence, le Maroc a demandé à réintégrer l’Union africaine. Il s’était retiré de l’organisation panafricaine en 1984 pour protester contre la reconnaissance de la République du Sahara occidental.

La politique de la «chaise vide» n’a finalement pas été payante. «Le moment est arrivé» pour que le Maroc retrouve sa «place naturelle» au sein de l’Union africaine (UA), écrit Mohammed VI dans le message adressé au 27e sommet de l’UA qui s’est tenu à Kigali (Rwanda), dimanche et lundi. Ce retour n’est lié à aucun changement de position au sein de l’organisation africaine sur la reconnaissance de la République du Sahara occidental (RASD) et son soutien au Front Polisario à sa tête. De son coté le Maroc continue de considèrer le Sahara occidental, évacué par l’Espagne en 1975, comme sa «province méridionale».

Le retour de Rabat au sein de l’UA ne vaut donc pas acceptation de ce que le Maroc dénonce comme un fait accompli: «L’Union africaine n’est-elle pas en contradiction évidente avec la légalité internationale ? Puisque ce prétendu Etat n’est membre ni de l’Organisation des nations unies, ni de l’Organisation de la coopération islamique, ni de la Ligue des Etats arabes, ni d’aucune autre institution sous-régionale, régionale ou internationale», rappelle Mohammed VI dans le message remis dimanche par son envoyé spécial à Kigali.

Stratégie dynamique

En réintégrant l’UA «à la demande de ses amis», comme le précise son souverain, Rabat tente de jouer de son influence à l’intérieur de l’organisation plutôt qu’en lui tournant le dos. Ses amis sont devenus plus nombreux depuis son départ de l’organisation panafricaine, en 1984. Madagascar, le Burundi, le Bénin, la Guinée-Bissau, le Togo, la République du Congo (RDC, l’allié de toujours de Rabat), la Guinée Equatoriale, le Cap-Vert, la Zambie, Sierra Leone, le Swaziland, le Zimbabwe, le Tchad, le Burkina Faso, le Liberia, le Malawi et le Kenya) ont retiré leur reconnaissance à la République du Sahara occidental (RASD). (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Brexit: le FMI prévoit de durs lendemains pour l’économie mondiale
Brésil : la justice de Rio bloque WhatsApp sur tout le territoire
Après le putsch raté, la Turquie à l'heure des purges
En Chine, une revue libérale sous pression se saborde
Le mois dernier, mois de juin le plus chaud jamais enregistré sur le globe