Maroc : la facture de l’après-séisme
Le Maroc a été frappé par la plus grande catastrophe naturelle de son histoire moderne la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre 2023. S'il était alors prématuré de mesurer les répercussions économiques dès les premiers jours, l'ampleur de cette catastrophe, qui a fait près de 3 000 morts, 5 500 blessés et quelque 60 000 habitations effondrées, portait alors à croire que l'impact économique serait considérable. Dans la foulée, un institut américain évoquait des pertes économiques pouvant aller jusqu'à 8 % du PIB du Maroc.
Sept mois plus tard, l'impact du choc s'est avéré nettement moins dévastateur que les prévisions pessimistes des débuts. En effet, des conséquences macroéconomiques majeures demeurent « peu probables », de l'avis de la Banque mondiale. Les principaux ressorts de cet épisode de résilience trouvent leur origine dans des facteurs conjoncturels – plan massif de reconstruction, bonnes performances de l'économie – mais puisent également leur source dans des aspects structurels. Prompt à réagir, le Maroc a jusqu'à présent réussi une partie de son pari de « Build Back Better » (reconstruire en mieux), comme l'ont asséné les membres de l'exécutif chérifien lors des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI qui se sont tenues à Marrakech un mois et demi seulement après le séisme.
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