Maroc : consternation après l'exercice raciste et sexiste d'une école française

Jeudi dernier, dans une école française de Casablanca, un exercice de sciences naturelles, à la fois raciste et misogyne, a fait polémique. Une enquête a été ouverte.

Jeudi dernier, dans une école française de Casablanca (Maroc), un exercice de sciences naturelles, à la fois raciste et misogyne, a fait polémique, provoquant la colère et la consternation des parents d'élèves. Une enquête a été ouverte.

Depuis jeudi dernier, à Casablanca, les parents d'élèves de l'école primaire française Ernest Renan ne décolèrent pas. En cause : un exercice "pédagogique" de sciences naturelles proposé à la classe de CM2. À la question "Qui sont les grands singes ?", les élèves devaient relier des figurines à leur nom et à leur habitat naturel, rapporte Le Petit Journal.

Maroc : consternation après l'exercice raciste et sexiste d'une école française
Maroc : consternation après l'exercice raciste et sexiste d'une école française

Parmi les figurines : un chimpanzé, un bonobo, un gorille, un orang-outan et... une femme noire. Révoltés après avoir pris connaissance de ce contenu raciste et misogyne, les parents d'élèves ont immédiatement donné l'alerte. L'exercice - qui avait été envoyé sur les tablettes des écoliers - a rapidement été partagé sur les réseaux sociaux et enflammé le web.

Des associations militantes marocaines comme le Comité Parité et Diversité 2M ont partagé la publication et dénoncé une "indécence" et une "inacceptable atteinte à la dignité humaine". De son côté, Sébastien Galard, le directeur de l'établissement, a réagi à la polémique, en envoyant un mail d'excuses aux parents concernés et consternés, évoquant "une maladresse inadmissible".

En attendant les conclusions de l'enquête, l'enseignante qui a proposé l'exercice a été mise à pied

Les parents d'élèves ont ensuite reçu un autre mail d'excuses, au ton beaucoup plus ferme, émanant de Paris et de l'agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE). Ce réseau pilotant les 540 écoles françaises de l'étranger a annoncé avoir décidé d'ouvrir une enquête administrative après "cette faute grave". En attendant les résultats de l'enquête, l'enseignante qui a proposé cet exercice a été mise à pied.

Selon plusieurs sources, l'exercice qui a fait polémique a d'abord été produit au Gabon pour les élèves des écoles locales. Il proviendrait d'un manuel de la Fondation de coopération scientifique La main à la pâte (LAMAP), créée en France en 2011 par l'Académie des sciences et les Écoles normales supérieures de Paris et de Lyon.

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