Le Maroc compte ses alliés sur le dossier du Sahara occidental

Le dossier sahraoui demeure une question de souveraineté nationale pour le Maroc, et le roi en personne met un point d’honneur à clarifier les choses pour les chancelleries étrangères. “Désormais, c’est avec nous ou contre nous”, titre l’hebdomadaire marocain TelQuel, résumant à grands traits le discours du 20 août de Mohamed VI.

En effet, lors de son allocution, Mohamed VI s’est montré on ne peut plus clair et a appelé “la communauté internationale à clarifier sa position sur le sacro-saint dossier du Sahara”. Le Maroc appelle ainsi de ses partenaires à “ne plus hésiter” et à afficher “sans ambiguïté” leur soutien à la vision marocaine sur la question du Sahara occidental. En d’autres termes, il s’agit de consacrer la “marocanité” de la région sahraouie, qui réclame son indépendance depuis des décennies.

Selon TelQuel, le Maroc est désormais agacé par certains pays, qui changent de position “au gré des majorités au pouvoir”.

Dans une infographie intégrée au dossier, le magazine n’hésite pas à classer des pays selon leur degré d’adhésion à la vision marocaine : “ceux qui sont vraiment avec nous” comme les États-Unis, “ceux qui sont avec nous” comme le Gabon, le Sénégal, la Jordanie ou encore les Émirats arabes unis, et enfin “ceux qui ont fait un pas vers nous”, à l’instar de l’Allemagne, l’Espagne et la Hongrie.

TelQuel, précise que l’installation d’un consulat dans la région du Sahara n’est pas suffisante pour montrer patte blanche. Installer une ambassade serait en revanche un signe de ralliement sans équivoque à la position Marocaine. Si le royaume ne fait aucune concession sur le sujet, c’est qu’il estime qu’il en a suffisamment fait à travers le plan d’autonomie qu’il a présenté. Un plan qui prévoit d’importantes prérogatives pour un futur gouvernement sahraoui, mais sous drapeau marocain.

Dernier pays à faire les frais de la colère de Rabat : son voisin tunisien. Le président, Kaïs Saïed, a tenu à recevoir le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, en sa qualité de “président de la République arabe sahraouie démocratique”, à l’occasion du sommet Japon-Afrique (Ticad) organisé à Tunis les 27 et 28 août 2022. Un acte considéré comme “grave” par la diplomatie marocaine qui a immédiatement réagi en rappelant son ambassadeur à Tunis.

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