Marion Cotillard vole-t-elle la vedette aux autres actrices à Cannes ?

La star française montait hier les marches du festival aux bras d’une fillette avec laquelle elle partage l’affiche dans Gueule d’ange, premier film de Vanessa Filho présenté à Un Certain Regard.

Copyright : Mars films
Copyright : Mars films

De quoi ça parle ? D’une mère alcoolique qui aime autant la bouteille que les hommes. Sa fille, qu’elle surnomme “Gueule d’ange”, est prête à tout pour attirer l’attention de maman mais lorsque cette dernière se fait la malle, la petite se retrouve livrée à elle-même.

La toile de fond : S’il est ici avant tout question de la quête d’amour d’une enfant, le film traite aussi de l’alcoolisme infantile : pour ressembler à sa mère, et surtout pour appeler à l’aide, la petite héroïne finit les verres à table. Un vrai sujet de société rarement traité au cinéma.

Et Marion Cotillard ? Si la bande-annonce et la promo mettent légitimement le paquet sur la présence de l’actrice au casting, il est essentiel de préciser que Gueule d’ange est avant tout l’histoire de la fillette, interprétée par Ayline Aksoy-Etaix, 10 ans à peine et déjà d’une incroyable intensité. Cependant, Marion Cotillard, présente dans une grosse moitié du long-métrage, est à nouveau irréprochable, parvenant à rendre touchante cette mère a priori détestable.

On y va ? Oui, dès le 23 mai, date de sortie du film dans les salles françaises. S’il n’est pas exempt de défauts, notamment de maladresses scénaristiques et de quelques clichés, Gueule d’ange est aussi plein de promesses. La réalisatrice, photographe également, soigne particulièrement sa mise en scène, solaire. La présence d’Alban Lenoir, papa de substitution de la fillette dans la seconde partie, est un autre atout indéniable.

Un prix possible ? Sélectionné à Un Certain Regard, le film ne peut pas prétendre à la Palme d’or mais il peut gagner La Caméra d’or, récompensant les premiers longs-métrages. Ceci dit, Girl, drame belge centré sur un garçon se rêvant fille et danseuse étoile, devrait lui voler la vedette : c’est déjà légitimement le grand gagnant dans le coeur des festivaliers.

A LIRE AUSSI

> Plaire, aimer et courir vite : le premier choc émotionnel de Cannes 2018
> Faut-il aller voir Penelope Cruz et Javier Bardem dans le film d’ouverture de Cannes ?
> L’interview de Stefi Celma, star de la série 10%, à Cannes