Marion Beauvalet, candidate LFI aux européennes, interpellée après une action contre TotalEnergies

La candidate, 61e sur la liste de Manon Aubry, a été placée quelques heures en garde à vue. Elle dénonce une interpellation « brusque ».

Marion Beauvalet, candidate sur la liste LFI aux européennes, est sortie de garde à vue, a-t-elle annoncé sur X vendredi 24 mai dans la soirée. La doctorante avait été interpellée en marge d’une action d’Extinction Rebellion devant le siège d’un actionnaire de TotalEnergies, qui tenait en même temps son assemblée générale annuelle.

TotalEnergies tient son assemblée générale, Extinction Rebellion s’attaque à Amundi, son premier actionnaire

Plusieurs centaines de manifestants se sont retrouvées dans le 15e arrondissement de Paris devant les locaux d’Amundi, filiale du Crédit agricole et quatrième plus gros actionnaire de TotalEnergies. « On est là pour dire à Amundi de forcer Total à arrêter d’investir dans de nouvelles infrastructures pétrolières et gazières », expliquait au HuffPost, Louis Waquier, membre de Scientifique en rébellion.

Outre les militants, des personnalités politiques dont la tête de liste LFI Manon Aubry et la candidate Marion Beauval (61e) étaient présentes. Mais cette dernière, doctorante de 27 ans, a été interpellée par la police, tout comme plus de 170 personnes. Sa garde à vue a finalement été levée quelques heures plus tard. « Malgré une interpellation brusque, je vais bien. Je remercie tous les camarades pour leurs messages, leur mobilisation et la lutte contre les entreprises climaticides et impérialistes continue », a écrit la candidate sur X.

Sur le parvis, des militants avaient déployé des drapeaux, une banderole ’Liquidation Total’ et scandaient des slogans contre TotalEnergies, entourés par de nombreux policiers. Plusieurs dizaines de personnes ont forcé le passage pour entrer dans l’immeuble, une partie de la façade a été taguée avec de la peinture et des vitres ont été cassées.

Le groupe Amundi a déploré huit blessés légers parmi les membres du service de sécurité et a annoncé à l’AFP son intention de porter plainte « au regard des violences perpétrées sur les personnes et au vu des dégradations matérielles ».

Selon le député LFI de Saint-Denis Éric Coquerel, quatre personnes étaient toujours en garde à vue ce samedi matin au commissariat de Saint-Ouen. « C’est une situation anormale qu’ils aient été interpellés, alors qu’ils sont venus manifester (...) et deuxième de passer autant d’heures interpellés puis en garde à vue pour une action de ce type, c’est totalement disproportionné », a-t-il déclaré dans une vidéo sur X.

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