Marine Le Pen confie avoir eu des désaccords « profonds » avec son père sur l’antisémitisme

Marine Le Pen le 1er mai à Perpignan lors d'un meeting pour les élections européennes.  - Credit:Manon Cruz / REUTERS
Marine Le Pen le 1er mai à Perpignan lors d'un meeting pour les élections européennes. - Credit:Manon Cruz / REUTERS

Alors que l'antisémitisme est un sujet de plus en plus préoccupant en France, la RN fait le ménage. Marine Le Pen, la fille du fondateur du Front national (FN) – devenu Rassemblement national (RN) –, a évoqué ce lundi 6 mai les différends qui l'opposent avec son père sur ce sujet, plus que jamais d'actualité depuis les attaques terroristes du 7 octobre en Israël, et la guerre à Gaza.

«  Cela fait vingt ans que je fais de la politique, vingt ans. Je pense que les Français peuvent me juger sur ce que j'ai dit et sur ce que j'ai fait », a déclaré sur BFMTV-RMC celle qui a été candidate à trois reprises à la présidentielle. « J'ai eu des désaccords sur ce sujet tellement profonds avec mon propre père que j'ai été amenée à l'exclure du mouvement », a-t-elle ensuite ajouté.

En 2015, Jean-Marie Le Pen avait effectivement été exclu du parti par le bureau exécutif du FN et de son statut de président d'honneur, après s'être défendu devant ce dernier pour ses propos sur les chambres à gaz. Près de 30 ans après sa sortie sur RTL, en 1987, où il avait considéré que les chambres à gaz n'avaient été qu'un « point de détail » de la Seconde Guerre mondiale, Jean-Marie Le Pen avait assumé et réitéré ses propos en avril 2015. Condamné à une lourde amende au début des années 1990 pour cette sortie, il sera de nouveau sommé en 2017 à s'acquitter d'une amende de 30 000 euros. Une peine définitivement confirmée par la Cour de cassation en mars 2018.

Le RN, un « bouclier » p [...] Lire la suite