Marine Le Pen accuse Macron et Mélenchon d'avoir "fait un deal"

La présidente du Rassemblement National refuse de voir Jean-Luc Mélenchon comme un opposant d'Emmanuel Macron.

POLITIQUE - La première opposante à Emmanuel Macron, c’est elle. Marine Le Pen, finaliste de la présidentielle, mais en retrait depuis, refuse de voir Jean-Luc Mélenchon lui prendre ce titre à la faveur des législatives. La présidente du Rassemblement national affirme que l’Insoumis n’est pas un véritable “opposant” à Emmanuel Macron, pour la simple et bonne raison qu’ils ont fait “un deal” entre eux (et forcément contre elle).

“Jean-Luc Mélenchon n’est pas un opposant”, martèle l’ex-candidate à la présidentielle. “C’est l’opposant qu’a choisi Emmanuel Macron. D’ailleurs Emmanuel Macron aime tellement Jean-Luc Mélenchon qu’ils ont négocié ensemble la chose suivante : Mélenchon appelle à voter Macron pour le faire élire à la présidentielle et Emmanuel Macron appelle à voter NUPES aux législatives face au Rassemblement national. Le deal est rempli”, assure Marine Le Pen.

C’est loin d’être aussi clair. Après quelques heures de flou au soir du premier tour, la porte-parole de la majorité présidentielle Maud Bregeon a fini par marteler “qu’aucune voix ne doit aller au Rassemblement national”. Pour autant, il n’y a pas eu de consigne claire appelant à se prononcer pour la NUPES. Cela “ne signifie en rien” que la majorité soit “en accord avec ce que porte la NUPES”, avait-elle précisé dans la foulée. Certains candidats de la majorité présidentielle ont appelé à voter pour la NUPEs en cas de face-à-face avec le RN. Mais uniquement à “titre personnel”.

Mais Marine Le Pen n’en reste pas moins convaincue qu’un accord a été passé contre elle.

Le RN “premier parti de France”

Le Rassemblement national a enregistré une nette progression lors du scrutin du 12 juin, avec 18,68% des suffrages exprimés. Marine Le Pen, elle-même candidate en ballottage très favorable, s’en montre ravie.

Malgré sa troisième place et l’écart des voix avec la NUPES et Ensemble, elle assure que le RN reste “le premier parti de France”. Pourquoi ? “Car NUPES est une coalition de 4 partis politiques et Ensemble une coalition de 3 partis politiques” et qu’à l’issue des élections législatives, les membres de ces coalitions siégeront dans des groupes différents à l’Assemblée nationale.

“Le RN aura, si les électeurs le souhaitent et se déplacent un groupe important”, veut-elle croire. Selon les projections, le Rassemblement national pourrait réussir à constituer un groupe au Palais Bourbon, puisque le seuil des 15 députés devrait lui être acquis. Un tournant majeur en comparaison du quinquennat précédent.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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