Marine Chagnon, la mezzo du futur

Marine Chagnon, ici en 2023, chante actuellement à l'Opéra de Paris dans Don Quichotte.  - Credit:Julien Faure pour « Le Point »
Marine Chagnon, ici en 2023, chante actuellement à l'Opéra de Paris dans Don Quichotte. - Credit:Julien Faure pour « Le Point »

Quand un apprenti chanteur quitte ce lieu d'excellence qu'est le Conservatoire national supérieur de musique, il donne un concert. « Une heure de carte blanche, explique Marine Chagnon, l'aboutissement de cinq années d'études… L'occasion pour beaucoup de chanter des scènes d'opéra en entier. Mais moi, j'ai choisi de commencer par William Sheller, Alain Souchon et France Gall… Parce que j'ai d'abord aimé chanter naturellement sans technique, sans rien, dans la voiture avec mes parents… »

Spontanée, dépourvue de tout snobisme, animée par cette « vibration intérieure » qu'apporte la musique, telle est Marine Chagnon, nouvel espoir du chant français et membre de la troupe lyrique créée par Alexander Neef – un ensemble de jeunes chanteurs prometteurs rattachés à l'Opéra de Paris et distribués dans de multiples productions.

Son arme secrète : l'hypnothérapie

Après avoir tenu cet hiver les rôles de Flora dans La Traviata et de Mademoiselle Dangeville dans Adriana Lecouvreur – « une actrice de la Comédie-Française un peu peste, très amusante à jouer ! » – la voici en jeune homme gracile dans le rarissime Don Quichotte de Jules Massenet.

Pour tenir ce rythme intense, la mezzo-soprano a une arme secrète : l'hypnothérapie. « Je l'utilise pour le chant de plusieurs façons. D'abord pour la préparation mentale, le stress, la visualisation… préparer le cerveau à ce qu'il va vivre, par exemple le fait qu'il y a deux mille personnes qui vous regardent et vous écoutent. »

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