Quand Marie-Antoinette était addict aux jeux d’argent

« Marie-Antoinette à la Rose » par Vigée-Lebrun, 1784. Château de Versailles.  - Credit:E.R.L./Sipa
« Marie-Antoinette à la Rose » par Vigée-Lebrun, 1784. Château de Versailles. - Credit:E.R.L./Sipa

On la disait frivole, tête de linotte, dépensière et capricieuse… Une nouvelle biographie, signée par Charles-Éloi Vial, revient sur le vrai visage de la reine de France, une femme mélancolique jetée trop vite dans une monarchie à bout de souffle et les bras d'un homme aussi inexpérimenté qu'elle…

Revenant aux sources premières, l'historien archiviste trie le bon grain de l'ivraie, décape le personnage des vernis successifs laissés par la légende et les historiographies afin de retrouver une image plus juste de l'épouse de Louis XVI, qui finit par faire face avec courage aux tempêtes de l'histoire…

Dérivatif à l'ennui

Mais qu'en est-il vraiment de ses premières années à Versailles ? La jeune archiduchesse fait surtout face à une immense solitude, avec un mari qui la prend pour une enfant et une cour d'emblée hostile à « l'Autrichienne ». Marie-Antoinette s'acclimate difficilement, elle est surveillée par sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, négligée par son mari, épiée par la vieille cour et fait souvent preuve d'immaturité…

Elle va vite rechercher un dérivatif à l'ennui dans le rire et le divertissement : musique, bals, opéras, sorties dans Paris, notamment en compagnie de l'élégant et virevoltant comte d'Artois, frère de Louis XVI et futur Charles X.

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