Maria Schneider : le récit d’une tragédie de l’avant-MeToo

Anamaria Vartolomei incarne Maria Schneider pendant quinze ans de sa vie.  - Credit:Hauts et courts
Anamaria Vartolomei incarne Maria Schneider pendant quinze ans de sa vie. - Credit:Hauts et courts

DThe Artist à Babylon en passant par Making of, le cinéma n'en finit pas de se raconter sa propre histoire, de revisiter ses légendes et de se mettre en scène… On peut y trouver du plaisir et parfois s'irriter de cet entre-soi. Mais, dans le cas de Maria de Jessica Palud, présenté à Cannes ce 22 mai dans la sélection Cannes Première, il s'agit d'une tout autre chose : regarder vers le passé pour mieux comprendre le présent.

La réalisatrice (qui avait signé en 2019 un premier film intitulé Revenir) revisite l'histoire tragique de Maria Schneider, magnifique actrice dont la vie fut altérée à tout jamais par une agression subie sur le tournage du Dernier Tango à Paris (1972) de Bernardo Bertolucci. Elle le fait sans souligner le lien évident avec la crise qui secoue le monde du cinéma depuis plusieurs années (et en particulier ces derniers temps à l'initiative de Judith Godrèche). Elle n'en a pas besoin, tant les parallèles sont évidents.

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Jessica Palud a commencé sa carrière en tant que stagiaire alors qu'elle n'avait pas 20 ans. Son premier film ? Un triangle amoureux au parfum d'érotisme sulfureux, Innocents - The Dreamers (2003) de Bernardo Bertolucci. Elle a donc connu, 30 ans après, l'homme qui a dirigé Maria Schneider. Elle a aussi vu, au long d'une carrière d'assistante sur les plateaux de cinéma, ce qui se noue entre des cinéastes iv [...] Lire la suite