En marge du G7, Tokyo et Washington affichent l’“approfondissement” de leur alliance

Afin d’entamer un sommet qui pourrait être houleux, l’idée était de montrer encore une fois la solidité de l’alliance entre le Japon et les États-Unis. Jeudi 18 mai au soir, à la veille de l’ouverture du sommet du G7 à Hiroshima, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, s’est entretenu en tête-à-tête avec le président américain, Joe Biden. Lors de ces échanges, les deux dirigeants “se sont mis d’accord pour que Tokyo et Washington collaborent étroitement afin d’afficher l’unité inébranlable du G7 au monde lors du sommet, tout en approfondissant encore davantage l’alliance des deux pays”, rapporte la chaîne publique du Japon NHK.

Au début de l’entretien, le Premier ministre nippon a réitéré sa volonté de “montrer la détermination ferme du G7 à défendre l’ordre international libre et ouvert basé sur l’état de droit, valeur essentielle à la fois pour le Japon et les États-Unis”, selon des propos cités par le journal Asahi Shimbun. “L’essentiel, monsieur le Premier ministre, c’est que lorsque le Japon et les États-Unis sont unis, nous sommes plus forts. Et je crois que le monde entier est plus sûr lorsque nous le faisons”, a répondu Joe Biden, également repris par le journal.

Deuxième président américain à se rendre à Hiroshima

Pour les deux dirigeants, cet entretien d’une heure a été l’occasion d’évoquer les sujets qui domineront les débats au cours du sommet du G7, tels que la guerre en Ukraine, les sanctions contre Moscou, la menace nucléaire que fait peser la Corée du Nord et l’expansionnisme de la Chine. “Joe Biden accorde une grande importance à l’action collective et souhaite créer un front uni sur des questions telles que Taïwan, la mer de Chine méridionale et les tensions économiques avec Pékin”, explique de son côté la chaîne de télévision américaine CNN.

Fait particulier, ce sommet du G7 se déroule à Hiroshima, lieu du bombardement américain d’août 1945 qui a fait 140 000 morts. “Le 19 mai, le président Biden se rend au musée de Hiroshima pour la paix pour déposer avec les autres dirigeants du G7 des fleurs en hommage aux victimes. Il est le deuxième chef d’État américain en fonction à le visiter”, après Barack Obama en 2016, rappelle le journal Asahi Shimbun.

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