Margaux Pinot: Alain Schmitt évoque une "relation compliquée"

Alain Schmitt est accusé de violences conjugales (Photo: David Finch via Getty Images)
Alain Schmitt est accusé de violences conjugales (Photo: David Finch via Getty Images)

VIOLENCES CONJUGALES - “Je suis au plus mal. Je n’en peux plus de ces calomnies.” Après la publication par sa compagne Margaux Pinot d’une photo d’elle au visage tuméfié, le judoka Alain Schmitt, accusé de violences conjugales mais relaxé, s’est défendu dans le journalL’Équipe le mercredi 1er décembre.

“Notre relation était très compliquée et il n’y avait que deux solutions, comme je l’ai dit pendant l’audience: qu’elle parte du club ou que je m’en aille”, explique-t-il au quotidien. Finalement, c’est lui qui partira. Il avait été nommé entraîneur de l’équipe de judo d’Israël et devait prendre l’avion seulement quelques heures après les faits. La Fédération israélienne de judo a annoncé avoir suspendu tout contact avec lui après la décision du tribunal.

Selon Alain Schmitt, c’est ce départ à des milliers de kilomètres qui aurait déclenché la dispute dans la nuit de samedi à dimanche. ”Ça a été un choc pour elle et elle n’a pas su se contrôler une nouvelle fois. Elle ne sait pas contrôler ses émotions. Elle est tout le temps dans l’insulte. C’est pour cela qu’elle a souvent des conflits”, justifie-t-il.

Des menaces de morts

En réponse à la photo publiée par sa compagne, qui a déclenché une vague de soutien sur les réseaux sociaux de la part de personnalités sportives, politiques et anonymes, le sportif de 38 ans a lui aussi fourni une photo de son visage contusionné dans L’Equipe où il se présente avec un coquard.

Pendant l’audience qui s’est déroulée mardi, il a démenti avoir porté le moindre coup à sa compagne, décrivant plutôt une bagarre entre amants comme une “tornade”, à base de prises de judo et déclenchée par Margaux Pinot, aussi judoka. Cette dernière a elle décrit sa “peur” face aux coups de poing qui pleuvaient sur elle, réfutant le combat de judo.

Face à ces versions contradictoires et au manque de preuves, le tribunal de Bobigny a relaxé Alain Schmitt. Le parquet a fait appel. Depuis, le judoka assure dans le quotidien sportif recevoir “des messages d’intimidation, des menaces de mort: ‘Va crever en enfer gros fils de pute’, ‘crève enculé’, ‘tu vas le payer connard’.”

“Maintenant, il y a un procès des réseaux sociaux qui suit le procès judiciaire, c’est insupportable, dénonce-t-il. Les réseaux sociaux, ce n’est pas la justice. La justice, c’est une institution et ça se respecte.”

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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