Marche contre le racisme: qui est Yolanda Renee King, la petite-fille de Martin Luther King?

Yolanda Renee King a prononcé un discours remarqué lors de la marche contre le racisme, vendredi 28 août 2020, à Washington.  - POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES
Yolanda Renee King a prononcé un discours remarqué lors de la marche contre le racisme, vendredi 28 août 2020, à Washington. - POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES

57 ans jour pour jour après le célèbre discours de Martin Luther King, "I have a dream", une foule de manifestants s'est réunie à Washington, ce vendredi, pour dénoncer les violences policières contre les Noirs. Un discours s’est démarqué: celui de Yolanda Renee King. A l'endroit même où son grand-père avait pris la parole, la petite fille a appelé à "démanteler le racisme systématique une bonne fois pour toutes".

A 12 ans, devant des dizaines de milliers de personnes, la fille d'Arndrea Waters King et de Martin Luther King III a rappelé l'importance de continuer la lutte contre le racisme aux Etats-Unis.

"Moins d'un an avant son assassinat, mon grand-père avait prédit ce moment précis", a-t-elle expliqué. "Il a dit que nous nous dirigions vers une nouvelle phase de la lutte. La première phase a été pour les droits civiques et cette nouvelle phase est une bataille pour l'égalité réelle."

Son combat contre les armes à feu

Sa prise de parole a été remarquée outre-Atlantique. Il faut dire que la jeune fille est habituée aux prises de position publiques. A neuf ans, elle s'engageait déjà contre les armes à feu, avec le mouvement "March for Our Lives". "Mon grand-père avait rêvé que ces quatre enfants ne soient pas jugés par leur couleur de peau mais en fonction de leurs qualités", rapellait-elle devant 800.000 personnes réunies à Washington à l'appel de lycéens et lycéennes, en mars 2018. "I have a dream", avait-elle dit reprenant le discours emblématique de Martin Luther King, avant d'ajouter:

"Il ne devrait pas y avoir d’armes dans ce monde, point."

Voir sa fille suivre l'exemple de son grand-père, le leader du mouvement pour les droits civiques assassiné en 1968, n'a pas toujours été facile pour Arndrea Waters King. "Ça a été un peu difficile mais comme elle a toujours été tellement intéressée par cette question, depuis si longtemps, et qu'elle est tellement passionnée, ça s'est fait naturellement", expliquait la mère de Yolanda à l'époque. "J'ai toujours été passionnée par la prévention contre les armes à feu parce que ça a fait partie de l'histoire de ma famille bien avant que je naisse", expliquait Yolanda King dans une interview en janvier dernier. "J'ai perdu mon grand-père et mon arrière-grand-mère à cause de cette violence", rappelait-elle.

Article original publié sur BFMTV.com