La marche blanche après la mort de Nahel à Nanterre se termine par des heurts et échanges de gaz lacrymogènes

Ce jeudi 29 juin, des violences ont éclaté dans le cortège défilant dans les rues de Nanterre en hommage à Nahel.
Ce jeudi 29 juin, des violences ont éclaté dans le cortège défilant dans les rues de Nanterre en hommage à Nahel.

FAITS DIVERS - La marche blanche avait commencé aux cris de « Justice pour Nahel ! » et aux appels au calme, mais se termine dans la confusion. Ce jeudi 29 juin, des violences ont émaillé dans le cortège défilant dans les rues de Nanterre en hommage à Nahel, jeune homme tué mardi par un policier, qui a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire. Huit personnes ont été interpellées, selon un bilan provisoire de la préfecture de police.

Les manifestants, selon la police, sont partis à 14 h, de la cité Pablo Picasso, menés par la mère de la victime, en tête de file. Mais à partir de 15 h 30, des journalistes sur place ont observé des premiers échanges de gaz lacrymogène et de fusées d’artifice, notamment sur la place Nelson Mandela à Nanterre, comme vous pouvez le constater sur les images ci-dessous.

Un bâtiment a également été incendié sur cette place, mais les pompiers ont rapidement éteint le feu. Des pierres ont été jetées, des véhicules ont été incendiés, un abribus a été détruit et la vitrine d’un magasin a été prise pour cible aux abords de la préfecture, rapporte encore des reporters de RMC. Au moins une banque a été saccagée.

« Interpellations dès que c’est possible »

La Brigade de recherche et d’intervention (BRI), unité dédiée aux interventions difficiles, a été envoyée à 17 h 30. « Le GIGN et le Raid se tiennent prêts à intervenir », si besoin, et « sont en réserve pour d’autres endroits potentiellement », a indiqué une source policière à l’AFP.

6 200 personnes dont 1000 « perturbateurs » ont participé à la marche blanche, a déclaré la préfecture de police de Paris, auprès de nos confrères de BFM. Les consignes du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sont « grande fermeté et interpellations dès que c’est possible », a indiqué l’entourage du ministre.

Le préfet des Hauts-de-Seine, Laurent Hottiaux, a condamné « avec la plus grande fermeté ces exactions » en marge du défilé et a appelé au calme.

Après deux nuits sous haute tension en région parisienne, et cette marche blanche entachée de violences, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé la fin de service anticipée des bus et tramway ce jeudi à partir de 21h. Les bus et tramways lillois ne rouleront plus non plus à partir de 20h. Par ailleurs, Gérald Darmanin a annoncé que 40 000 policiers seront mobilisés partout en France cette nuit.

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