Marche du 8 mars : « Le camp des féministes universalistes l’a emporté »
Le 25 novembre dernier, la marche féministe contre les violences faites aux femmes avait donné lieu à de nombreuses polémiques. Un peu plus d'un mois après les massacres commis par le Hamas en Israël, qui ont fait 1 200 morts et entraîné l'offensive sanglante de l'État hébreu à Gaza, un cortège de femmes juives, issues du collectif Nous vivrons, né au lendemain du 7 octobre, avait été empêché de rejoindre la manifestation, où elles comptaient rendre hommage aux victimes israéliennes.
Le collectif #NousToutes, qui organisait l'événement, avait prétendu avoir confondu le collectif juif avec un groupuscule d'extrême droite. L'événement a mis en lumière le malaise d'une partie de la gauche, et de certains collectifs féministes face à l'antisémitisme et aux violences subies par les femmes en marge des massacres dans le sud d'Israël. Nous vivrons fera cette fois partie du cortège officiel qui défilera pour la Journée internationale des droits des femmes à Paris. « Une énorme avancée », se félicite Sarah Aizenman, qui préside le collectif. Entretien.
Le Point : Que s'est-il passé lors de la marche contre les violences faites aux femmes organisée par l'organisation féministe #NousToutes le 25 novembre dernier ?
Sarah Aizenman : Notre démarche pour la manifestation du 25 novembre était double : aller porter les voix des victimes des massacres du 7 octobre, puisque personne ne le faisait, et dénoncer le silence assourdissant des féministes à l'égard des viols, des muti [...] Lire la suite