Le marché de Noël de Strasbourg touché par une attaque : «On savait qu’un jour ça allait arriver»

Des véhicules de secours près du lieu de l'attaque meurtrière du mardi 11 décembre.

Un homme a fait feu dans la foule, mardi soir, dans le centre de la ville. Reportage.

Il n’y a plus que le bruit sourd des hélicos. Les sirènes se sont presque tues. Le silence s’est abattu d’un coup. Milieu de la nuit, de nombreuses fenêtres sont encore allumées aux immeubles. Personne ne bouge, mais personne ne dort vraiment.

Vers 20h, les portables ont donné l’alerte et n’ont plus arrêté de sonner depuis. Des proches qui appellent, inquiets. Puis des messages, des notifications. Alors, on se précipite au bout de la rue avec quelques autres, vers le centre. Là, le barrage filtrant du Pont Corbeau s’est comme refermé sur lui. Les agents de sécurité agrippent fort les barrières, et hurlent aux passants de s’éloigner. Ils disent : «C’est pour vous, c’est pour vous protéger». Ils disent : «Rentrez chez vous» à ceux qui se sont agglutinés là, l’air hagard, un œil sur le portable, un autre sur le portique «Strasbourg capitale de Noël». Sur le trottoir, les mots sont rares, forment des bribes qui elles-mêmes font des boucles, qu’ils répètent : «Des coups de feu, une attaque, un attentat.»

Certains ont été repoussés là par le mouvement de foule. Quand, au cœur de la Grande Ill, la foule a compris que ce n’était pas les traditionnels pétards de fin d’année mais bien des tirs d’arme à feu, la foule a couru. Un garçon, la vingtaine, a vu un corps au sol, rue des Grandes Arcades, entre le gigantesque sapin de Noël et la place Gutenberg. Il a d’abord cru à «un malaise», dit-il. Puis il a sorti son portable, il a filmé. Il montre la vidéo, il la regarde et la regarde encore. D’autres comme lui restent plantés sous la bruine glacée. A chaque fois, le même long soupir, le même «cela devait arriver un jour». Puis plus rien, puis l’effroi. Ils sont frôlés par des voitures de police, des motards qui remontent les quais en trombe, négocient un virage serré et s’engouffrent sous l’arche lumineuse, le spot à selfie prisé des touristes du monde entier. Il annonce les maisonnettes en bois, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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retour sur une humiliation
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