Marc Ona Essangui : « La transition doit être beaucoup plus inclusive »

Marc Ona Essangui, figure de la société civile gabonaise, défenseur de l’environnement et militant contre la corruption.   - Credit:Gabon média Time / DR
Marc Ona Essangui, figure de la société civile gabonaise, défenseur de l’environnement et militant contre la corruption. - Credit:Gabon média Time / DR

Deux semaines après le coup d'État du 30 août qui a renversé Ali Bongo, les contours de la période de transition voulue par l'armée restent flous. « Vingt-quatre mois, ce serait un objectif raisonnable » avant l'organisation d'élections libres, a estimé le nouveau Premier ministre, Raymond Ndong Sima, un civil et ténor de l'opposition. Aucune date n'a été officiellement annoncée par le président proclamé, le général Brice Oligui Nguema.

En attendant, les nominations se poursuivent. Le 11 septembre, c'était au tour de l'Assemblée et du Sénat. Comme le gouvernement, ces instances mélangent des civils et des militaires, des opposants et des représentants de l'ancien régime. La nouvelle présidente du Sénat, Paulette Missambo, est devenue une figure de proue de la coalition d'opposition Alternance 2023 après avoir été ministre sous Omar Bongo, le père d'Ali. Son bureau sera composé d'un général, d'un cadre du parti majoritaire affilié aux Bongo, le Parti démocratique gabonais (PDG), d'un ex-opposant et du président de l'association Tournons la page, Marc Ona Essangui.

Il dévoile au Point Afrique les conditions posées par la société civile au nouveau pouvoir en place. S'il reste confiant dans les intentions des militaires, ce dernier entend être « le bon gendarme » de la transition. Très engagé dans la défense de l'environnement, Marc Ona Essangui entend mener la « bataille » pour la transparence des contrats signés entre l'État gabonais et les entreprises étrangè [...] Lire la suite