“Marathon d’échecs” de 58 heures : le nigérian Tunde Onakoya établit un nouveau record mondial

“La nuit dernière, à trois heures du matin, j’étais prêt à tout abandonner… mais des Nigérians étaient venus du monde entier. Ils sont restés avec moi toute la nuit. Nous chantions ensemble, ils dansaient ensemble, je ne pouvais pas les abandonner.”

C’est avec ces paroles chargées d’émotion, rapportées par The Guardian, que Tunde Onakoya a commenté son exploit. L’homme, un joueur d’échecs nigérian âgé de 29 ans, a battu samedi 20 avril un record du monde : celui de la partie d’échecs la plus longue de l’histoire sans pauses.

En effet, sa confrontation avec l’américain Shawn Martinez (qui sera codétenteur du record) “a atteint les 58 heures samedi matin, battant ainsi le précédent record de ‘marathon d’échecs’ qui était de 56 heures, 9 minutes et 37 secondes, réalisé en 2018 par les Norvégiens Hallvard Haug Flatebø et Sjur Ferkingstad”, détaille le quotidien britannique.

Comme l’explique de son côté le site d’information londonien BBC, ce marathon d’échecs lancé par Onakoya n’avait pas comme seul but d’établir un record. En effet, le jour nigérian, “attribue aux échecs le mérite de l’avoir sauvé de la pauvreté à laquelle il était confronté en grandissant dans les bidonvilles de Lagos”, c’est pourquoi, il souhaite aujourd’hui promouvoir ce jeu à travers son ONG Chess in Slums Africa (les échecs dans les bidonvilles Afrique), “qui vise à apprendre cette discipline aux enfants des communautés pauvres tout en les aidant avec leur éducation”.

Ainsi, cette partie était aussi l’occasion d’obtenir des fonds pour son ONG, et selon The Guardian “lors des premières 20 heures de jeu, 22 000 dollars ont été collectés”. Loin, très loin de l’objectif qui avait été fixé à 1 million de dollars, mais qu’importe, après ce record, l’ONG de Onakoya aura sûrement gagné en notoriété, et ce, même si, le Livre Guinness des records “n’a pas encore émis de commentaire officiel sur la tentative d’Onakoya”, note le journal londonien.

Mais en guise de conclusion, le média anglophone tient tout de même à rassurer ses lecteurs : “parfois, l’organisation met des semaines entières pour confirmer un nouveau record”.

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